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mercredi 4 octobre 2023

Dynamique

Le «Donald Trump» brésilien, Jair Bolsonaro, tout comme son modèle américain, croit dur comme fer, malgré les nombreux sondages le donnant perdant, à sa victoire à la prochaine élection présidentielle d’octobre. Pourtant, peu sont ceux qui aujourd’hui misent sur une nouvelle présidence de l’homme de droite, surtout que son rival n’est autre que l’un des ex-présidents les plus adulés de l’histoire moderne du pays, Luiz Inacio Lula Da Silva. Mais le président brésilien maintient qu’il peut remporter l’élection présidentielle dès le premier tour, le 2 octobre, en dépit de sondages qui montrent une dynamique favorable à son principal rival de gauche. «Nous sommes majoritaires, nous gagnerons au premier tour», s’est exclamé le chef d’État lors d’un meeting à Divinopolis, dans l’état du Minas Gerais (sud-est). Selon le dernier sondage de l’institut de référence Datafolha diffusé jeudi, l’avance de Lula, l’ancien président travailliste (2003-2010), sur Bolsonaro est passé de 12 à 14 points. Le président de droite reste bloqué à 33 % des intentions de vote, tandis que Lula est crédité de 47 %. Si l’on prend en compte les votes exprimés (sans compter les nuls ni les blancs), Lula est plébiscité par 50 % des personnes interrogées par Datafolha, le pourcentage minimum pour l’emporter dès le premier tour. Cela «donne des conditions favorables pour une victoire au premier tour de l’ancien tourneur-fraiseur», estime Adriano Laureno, analyste politique du cabinet de consultants Prospectiva. Selon les experts, le scénario le plus probable reste un retour aux urnes pour un deuxième tour le 30 octobre. Jair Bolsonaro, qui n’a cessé de remettre en cause la fiabilité des sondages, a harangué la foule venue le voir à Divinopolis : «Il n’existe pas d’élection sans peuple dans la rue». «Personne ne verra aucun des autres candidats organiser un rassemblement qui s’approche même de 10 % des gens qui sont ici», a-t-il affirmé. Selon Datafolha, dans le cas d’un deuxième tour, Lula gagnerait avec 54 % des votes contre 38 % pour Bolsonaro. Reste à voir si ce dernier en cas de défaite, assez probable, se lancera lui aussi comme Trump dans une croisade pour contester les résultats des élections et si ses partisans seraient prêts, à l’instar de ceux de l’ex-président américain, à défier les autorités et la police pour défendre coûte que coûte leur candidat.

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