11.9 C
Alger
mercredi 29 novembre 2023

Droite

Lors des élections régionales de 2015, Xavier Bertrand, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, se présentait déjà comme le seul barrage du Front National (aujourd’hui le Rassemblement National). L’ancien ministre qui a depuis remporté le siège de président de région, puis quitté le parti Les Républicains (LR), semble aujourd’hui décidé à réutiliser la même rengaine pour les élections régionales de juin prochain. En effet, le président sortant du Conseil régional de Hauts-de-France a présenté cette semaine la liste qu’il conduira aux régionales de juin comme la seule à pouvoir éviter la victoire des extrêmes et du RN, quelques jours après l’annonce d’une union des forces de gauche. «Avec mon équipe, nous sommes les seuls à pouvoir éviter la victoire des extrêmes et la victoire du Rassemblement National», a assuré Xavier Bertrand, soulignant que sa priorité depuis le début de son engagement politique était de «tout faire pour empêcher le FN de l’emporter, de gagner dans ma région et de gagner dans notre pays». Alors que le Rassemblement National (RN) constitue la seule opposition à sa majorité au Conseil régional depuis les dernières régionales, où le PS s’était retiré pour éviter la victoire de la liste de Marine Le Pen, Xavier Bertrand a dit avoir constaté que le parti pratiquait «le mensonge comme ligne de conduite et surtout l’absence de propositions». Interrogé sur la liste unissant EELV, Insoumis, Communistes et Socialistes, qui sera menée par l’écologiste Karima Delli, après un accord trouvé jeudi 11 mars, «c’est une liste de gauche mais ce sont les amis de Monsieur Mélenchon qui tirent les ficelles», a-t-il pointé. Sa propre liste, qui sera aussi opposée à celles menées par Sébastien Chenu pour le RN et par le secrétaire d’État chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, pour la majorité présidentielle, sera «une liste de très large rassemblement», qui ne sera pas composée par «les états-majors parisiens», a insisté celui qui n’est plus membre de LR depuis 2017. «Je suis un homme de droite, de droite sociale, pas sectaire, et je l’assume. Mais il y aura (sur la liste) des gens qui ne voteront pas forcément pour moi à l’élection présidentielle mais des gens qui ont du cœur et ont envie de se battre pour la région», a-t-il poursuivi, faisant toujours moins mystère de ses ambitions présidentielles. Des ambitions qui ne collent pas forcément avec les choix des Français qui, pour le moment, ne sont pas particulièrement enthousiasmés par la candidature de Xavier Bertrand qui au plus haut dans les sondages atteint les 16 % seulement, loin de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron. Reste à voir si le président de région Haut-de-France réussira à gagner en crédibilité d’ici mars 2022 ou si d’ici-là un nouveau candidat plus solide émergera pour incarner la droite qui il y a encore quatre ans donnait 20 % à Fillon au premier tour de la dernière présidentielle, alors que ce dernier était mis en examen pour détournement de fonds publics.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img