«L’octroi de la carte d’artiste (électronique) est en cours», a déclaré Missoum Laaroussi, directeur des lettres et du développement des arts au ministère de la Culture et des Arts.
Par Abla Selles
Le même responsable a précisé, dans ce sens, que «la carte d’artiste électronique remplacera la carte régulière», offrant de nombreux avantages comme l’assurance, la retraite, l’investissement culturel et la création des établissements artistiques en bénéficiant du soutien et de l’accompagnement de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade).
Dans une déclaration à la presse, M. Laaroussi, qui est aussi le représentant du ministère auprès du Conseil national des arts et des lettres (CNAL), a précisé que la carte délivrée par le Conseil est valable pour «cinq ans renouvelables» et qu’elle «détermine avec précision la qualité de la profession exercée au regard de la présence de près de 180 professions rattachées au domaine artistique et reconnues par le ministère du Travail».
M. Laaroussi a souligné que «le CNAL défend, depuis sa création, les droits des artistes en valorisant leurs compétences et en améliorant leurs conditions socioprofessionnelles», ajoutant que «l’Algérie a fait un grand pas depuis l’indépendance en matière de prise en charge de la situation de l’artiste». Il a précisé, dans le même ordre d’idées, que 13 418 cartes d’artiste, dont 554 cartes biométriques, électroniquement sécurisées, ont été délivrées à ce jour.
Le directeur des lettres et du développement des arts a rappelé le décret exécutif de 2014 relatif à la protection et aux prestations sociales de l’artiste et de l’auteur, qui définit «l’assiette, le taux des cotisations et la prestation de la Sécurité sociale pour les artistes et les auteurs dont les activités artistiques sont rémunérées». Il a également valorisé l’autre décret exécutif de 2021, qui «définit le régime qualitatif des relations de travail liées aux artistes (…) et encadre leurs droits et devoirs», le qualifiant de «grand acquis», d’autant plus qu’il «détermine la qualité de la relation de travail pour les artistes, protège leurs droits et leur permet d’exercer leurs activités dans un cadre légal». «Ces deux décrets permettront d’entamer des consultations avec les artistes et des instances du gouvernement pour l’élaboration du projet de loi de l’artiste, en application des orientations des hautes autorités du pays qui insistent sur l’impératif de trouver des solutions définitives pour l’amélioration de la situation de l’artiste», a expliqué le responsable. Et
d’ajouter que la Journée nationale de l’artiste, célébrée le 8 juin de chaque année, est «une halte importante pour faire le point sur les efforts consentis par l’Etat à l’effet de prendre en charge l’artiste et d’améliorer sa situation socioprofessionnelle en tant que véritable acteur dans l’approche économique et le développement durable». Créé en 2011 par décret exécutif, le Conseil national des arts et des lettres est placé sous tutelle du ministère de la Culture. Il est composé de treize membres, dont des personnalités du monde des arts et des lettres.
A. S.