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jeudi 28 mars 2024

Djerad, Fourar et Bekkat sur le terrain de la sensibilisation/ Vaccin : montée au créneau des responsables pour rassurer et convaincre

La campagne de vaccination contre le coronavirus a débuté hier à Alger, après celle entamée symboliquement à Blida, premier foyer de la pandémie. Elle s’est caractérisée par la prise de vaccin du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, publiquement à la polyclinique «Les Sources», pour sensibiliser et faire accepter la vaccination à la population.

Par Louisa Ait Ramdane

Se voulant rassurant, Djerad a indiqué que la quantité des doses du vaccin contre le Covid-19 que l’Algérie compte importer sera «suffisante». Exhortant les citoyens à se mobiliser et s’intégrer dans la campagne de vaccination afin d’assurer leur propre protection contre le virus, il a affirmé que l’opération de vaccination s’étalera sur toute l’année 2021. «La quantité du vaccin sera suffisante tout au long de cette année. Cette opération ne va pas se dérouler en un ou deux jours, mais va s’étaler sur toute l’année en cours», a-t-il indiqué, soulignant que «nous avons nos traditions dans ces campagnes de vaccination, il faut que ça soit une opération ordinaire». «L’opération de vaccination contre le Covid-19 devrait continuer d’une façon organisée si on veut éloigner rapidement cette pandémie de notre pays», a indiqué, pour sa part, le Docteur Mohamed Berkani Bekkat, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Le plus important reste à faire, selon lui, puisqu’il faut distribuer les doses de vaccin d’une façon équitable aux quatre coins du pays pour acquérir cette immunité collective. «Il faudrait concentrer ses efforts sur des endroits où il y a une haute contagiosité du virus pour essayer de couper la contamination ambiante», a-t-il expliqué. La mise à disposition progressive des vaccins, tous azimuts, impose l’établissement de priorités parmi les catégories à vacciner, notamment les personnes âgées, le personnel médical et les malades chroniques, a-t-il ajouté. Comment faire pour toucher cette dernière tranche des personnes ciblées, à savoir les malades chroniques, l’invité de la rédaction de la Chaine 3 a indiqué que la sécurité sociale pourrait aisément donner un coup de main et coopérer avec les services de santé. Il a fait savoir que la sécurité sociale, qui rembourse de façon totale ces personnes, a un fichier qui peut être utilisé dans cette campagne de vaccination. «Avec cette manière d’agir, on pourrait établir des convocations pour organiser les rendez-vous et toucher, ainsi directement les malades», a-t-il ajouté. De son côté, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus, Dr Djamel Fourar, qui supervisait le coup d’envoi de la campagne de vaccination anti-Covid dans la wilaya d’Alger, a répondu à ceux qui doutent encore de l’efficacité du vaccin russe Sputnik V, choisi par l’Algérie.
Faisant remarquer que le vaccin contre le coronavirus sera distribué dans les wilayas les plus touchées par la pandémie et sera ensuite distribué dans les autres wilayas, Fourar a rassuré que «c’est un vaccin sûr et il n’y a pas d’effets secondaires». Il a, dans ce sens, relevé que tous les «vaccins sont critiqués», assurant encore une fois qu’aucune complication n’avait été enregistrée chez ceux qui ont été vaccinés au Sputnik V, à ce jour. Le même responsable a rappelé que l’Algérie n’est pas le seul pays à avoir opté pour le vaccin russe, mais «également bon nombre de pays européens».
Cependant, malgré la réception du vaccin, il appelle à la vigilance. «Nous devons rester vigilants en ces temps où la pandémie se propage fortement dans les pays proches de nous», a indiqué Fourar qui a insisté sur le respect des mesures préventives contre le Covid-19, notamment le port du masque qui reste de vigueur même après la vaccination. «Il y aura un suivi de toutes les personnes vaccinées qui doivent attendre 21 jours avant de recevoir la deuxième dose du vaccin», a précisé le même responsable. Il a rappelé que «la campagne de vaccination n’est pas limitée dans le temps et la vaccination n’est pas obligatoire», soulignant que cela fait une année que nous souffrons de cette pandémie et le vaccin reste la seule solution que vous ayons. «La stratégie que nous avons adoptée est une stratégie modulable et flexible et nous pouvons l’améliorer au fur et à mesure», a-t-il ajouté. «Nous avons mis tous les moyens logistiques à la disposition des wilayas pour conserver le vaccin dans de très bonnes conditions», a expliqué le même responsable. En prévision du lancement de cette campagne de vaccination qui sera supervisée par l’Institut Pasteur, le ministère de la Santé a mis en place tous les moyens matériels et organisationnels à travers notamment la formation des staffs qui seront chargés de cette campagne à travers le territoire national. Ainsi, près de 8 000 centres de vaccination au niveau des hôpitaux, des polycliniques et des établissement de santé de proximité, ayant une expérience en la matière, ont été mobilisés pour la campagne de vaccination contre le Covid-19.

L. A. R.

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