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vendredi 29 mars 2024

Distanciation

Le Rassemblement National tout comme La France Insoumise n’ont jamais caché leur rejet des multiples mesures restrictives et punitives prises par le gouvernement d’Emmanuel Macron à l’occasion de la crise sanitaire de Covid-19. Le renforcement des mesures coercitives cette semaine en pleine campagne présidentielle a donc naturellement suscité une fois encore l’agacement des responsables du RN et de LFI. Sébastien Chenu, porte-parole du parti de Marine Le Pen, a indiqué qu’un «certain nombre de dispositions» pourraient tout de même être prises comme les gestes barrières ou la distanciation sociale, même si le Rassemblement National se refuse à appliquer les mesures gouvernementales pour ses meetings les jauges annoncées par le Premier ministre, Jean Castex, a indiqué, hier, le député et porte-parole du RN, Sébastien Chenu, une positon également tenue par La France insoumise. «La question ne se pose pas», a déclaré Sébastien Chenu, rappelant que la Constitution permettait «jusqu’à preuve du contraire» la tenue des «meetings et réunions politiques sans limitation». «Cela n’empêche pas de prendre un certain nombre de dispositions comme les gestes barrières ou la distanciation sociale», a néanmoins précisé le porte-parole de la candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen, qui doit lancer officiellement sa campagne les 15 et 16 janvier 2022 par une «convention présidentielle» à Reims (Marne). «Il serait problématique d’instaurer une jauge pour les meetings de Jean-Luc Mélenchon», a abondé le député LFI Éric Coquerel, annonçant que le candidat insoumis n’appliquerait pas les «mesures liberticides» du gouvernement. «On peut très certainement réfléchir à des questions de densité», a toutefois proposé le parlementaire insoumis, notant les éventuels «problèmes de financement des salles» qu’une telle décision pourrait poser. Alors que la Constitution ne permet pas de fixer des jauges aux réunions politiques, la majorité présidentielle a annoncé mardi qu’elle appliquerait dans ses futurs meetings électoraux les jauges pour les rassemblements, 2 000 personnes maximum en intérieur, 5 000 en extérieur, annoncées par le Premier ministre, Jean Castex, lundi. Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche et soutien de la candidate Christiane Taubira (qui a à de multiples reprises refusé d’appeler à la vaccination), a de son côté appelé à «la responsabilité» des candidats et des partis politiques afin que «les réunions publiques ne soient pas des clusters». «Je n’imagine pas un instant que quelqu’un joue avec le feu sur cette crise», a-t-il ajouté, car «la question de la pandémie ne s’arrête pas avec la démocratie». «Pour freiner le variant Omicron», Jean Castex avait annoncé lundi soir le retour des jauges pour les rassemblements, rappelant que le droit constitutionnel assurait «une protection plus forte» aux meetings politiques et aux lieux de culte qui ne sont donc pas concernés par ces mesures. Reste à voir si les Français qui subissent une pression médiatique et politique constante concernant le Covid-19 éviteront les grands rendez-vous de campagne électorale, ou si la perspective du scrutin présidentiel et du choix crucial qui s’annonce sera plus fort que la peur permanente que le gouvernement d’Emmanuel Macron tente d’instiller.

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