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mardi 28 mars 2023

Dissolution

Cela fait des décennies que la droite accuse la gauche d’une complaisance coupable envers les organisations et associations d’extrême-gauche qui sont la cause de nombreux troubles à l’ordre public et de violence envers les biens et personnes et surtout envers la police. Pourtant, peu de mesures sont prises contre ses organisations  » antifascistes  » aux méthodes brutales et aux discours inquiétants. Même la droite, lorsqu’elle était au pouvoir avait eu la main tremblante lorsqu’il s’agissait de sanctionner ses groupuscules. Ces dernières années, surtout depuis le mandat de François Hollande, les dérapages de ses associations n’ont cessé de faire l’actualité pour leurs actions violentes et les saccages de magasins et de propriétés privées se trouvant sur leurs passages. Finalement, la semaine dernière Gérald Darmanin a annoncé avoir lancé la procédure de dissolution du groupe d’extrême gauche Nantes révoltée, mis en cause pour avoir appelé à une manifestation non déclarée  » contre l’État, contre les policiers? ».  » J’ai décidé d’engager le contradictoire qui permettrait la dissolution de ce groupement de fait? », a ajouté le ministre de l’Intérieur à l’Assemblée Nationale. « ?Une fois que les choses seront construites et que nous serons inattaquables, je proposerai au président de la République la dissolution? » de Nantes révoltée, a-t-il poursuivi. Sans surprise, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui penche plutôt très à gauche, demande purement et simplement aujourd’hui l’interruption  » sans délai  » du processus de dissolution administrative du  » média indépendant Nantes révoltée « .  » La multiplication de l’usage abusif de la dissolution administrative s’inscrit actuellement dans une volonté délibérée du pouvoir exécutif d’intimider et dans certains cas de réduire au silence les voix de contestation politique, bridant la liberté d’association et la liberté d’informer « , dénonce la LDH dans un communiqué. Pourtant, elle s’était au contraire félicitée de la dissolution l’année dernière de Génération Identitaire, qui n’enfreignait pourtant aucune loi et dont les actions restaient pacifiques. La liberté d’expression et d’informer en France ne semble être garantie pour la LDH que si l’on est de gauche, voire d’extrême-gauche. Gérald Darmanin a fait valoir que  » depuis la loi El Khomri (loi Travail, 2016), ce groupement de fait répète sans cesse des appels à la violence et ce week-end contre l’État et les policiers « . Reste à voir si cette première dissolution, si la procédure suit son cours jusqu’au bout, sera suivit par celle d’autres mouvances d’extrême-gauche qui sèment le trouble, notamment à l’occasion de nombreuses manifestations, et si le laxisme légendaire de l’État français vis-à-vis des  » antifas  » est réellement en train de s’éteindre ou si cette dissolution n’est qu’un geste de bonne volonté du gouvernement fait en période électorale et qui sera vite oublié si Emmanuel Macron est réélu.

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