«Afin de lutter contre toutes pratiques commerciales susceptibles d’entraîner des tensions et ruptures d’approvisionnement de certains médicaments et de s’assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19,
le ministère de l’Industrie pharmaceutique procèdera dès aujourd’hui au renforcement
de son programme d’inspection», indique un communiqué du ministère.
Par Thinhinane Khouchi
Les cas de contamination par le Covid-19 sont en hausse avec 26.110 nouvelles contaminations recensées en moyenne chaque jour. Le nombre moyen le plus élevé de cas de contamination quotidien a été reporté le 28 janvier. Cette augmentation incessante a entraîné une affluence sur les médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19, ce qui a engendré une pression sur les différentes pharmacies du pays. Pour s’assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, «le ministère l’Industrie pharmaceutique a arrêté un vaste programme d’inspection qui sera renforcé à partir du 31 janvier 2022 », souligne le document du ministère rendu public hier. Ce renforcement sera traduit par «l’intervention des brigades d’inspection mixtes ministère du Commerce- ministère de l’Industrie pharmaceutique, installées le 20 janvier 2022 au ministère du Commerce», ajoute la même source. Ces brigades mixtes seront chargées de « lutter contre toutes pratiques commerciales susceptibles d’entraîner des tensions et ruptures d’approvisionnement de certains médicaments, telles les pratiques de retentions, de ventes concomitantes, de vente dites par packs, et qui exposeraient les contrevenants à des sanctions administratives, financières et pénales conformément à la législation en vigueur », prévient le ministère. Il a également fait savoir qu’une boîte e-mail (requetemedic@miph.gov.dz) est mise à la disposition des pharmaciens d’officines victimes de ces pratiques commerciales illégales, soulignant qu’ils sont appelés à « porter directement » leurs réclamations à la connaissance des services de l’Inspection générale relevant du ministère de l’Industrie pharmaceutique. Par ailleurs, annonce le ministère, des équipes d’inspecteurs relevant de cette Inspection générale ont constaté ces derniers jours la rétention de milliers de boîtes de médicaments utilisés dans le cadre du protocole thérapeutique anti-Covid 19. En effet, « diligentant, du 23 au 27 janvier courant, 16 opérations d’inspection au centre et à l’est du pays, ayant permis le constat de la rétention de 16.000 boîtes d’enoxaparine et 250.000 boîtes de paracétamol, pour lesquelles 15 mises en demeure ont été prononcées », indique que le communiqué du ministère. « Toutes ces quantités ont été ventilées vers les pharmacies d’officines, 48h après les mises en demeure », explique le communiqué, ajoutant que selon le constat établi par les inspections menées jeudi dernier, des fermetures d’établissements pharmaceutiques de distribution devraient être notifiées dimanche dernier. Ces opérations d’inspections s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes et conformément aux instructions du ministre de l’Industrie pharmaceutique portant réquisition des établissements pharmaceutiques de distribution avec obligation de mise à la disposition des officines, de toutes les quantités disponibles en stock, des médicaments inscrits dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, dans un délai maximum de 48h, précise le ministère de l’Industrie pharmaceutique .
T. K.