«Jusqu’au 31 décembre 2020, la facture d’importation a été contrôlée et réduite de 8 milliards de dollars», a indiqué le ministre des Finances, assurant que cette réduction «a un rapport direct avec le contrôle du gonflement des factures qui, durant les années précédentes, représentait entre 30 et 35 % de la valeur de la facture d’importation».
Par Thinhinene KHouchi
Invité, hier, au Forum de la Radio nationale, le ministre des finances, Aymen Benabderrahmane, est d’abord revenu sur la réduction de la facture d’importation cette année. Il a indiqué, à ce propos, que grâce à la lutte acharnée que mène le gouvernement contre la surfacturation qui représentait, durant les années précédentes, entre 30 et 35 % de la valeur de la facture d’importation, cette année «la facture d’importation a diminué de 8 milliards de dollars». Il a cité, à titre d’exemple, l’année 2014 où la valeur de cette facture s’est élevée à 64 milliards de dollars à cause des factures gonflées. Le ministre des Finances a ajouté que la facture d’importation, qui oscille actuellement entre 27 et 28 milliards de dollars, reflète les efforts consentis pour réduire le déficit budgétaire et représente la réalité des besoins du marché algérien, loin de tout déséquilibre dans l’approvisionnement du marché national. Sous les directives du président de la République, le ministre a indiqué» que la tendance en 2021 se concentrera sur la valorisation du produit national et le remplacement du produit importé, passage au stade de forte production et entrée sur les marchés étrangers. Benabderrahmane a révélé, en outre, l’achèvement de lna numérisation du secteur de la Douane dans les semaines à venir. Ce projet, précise le ministre, «est un projet réalisé en partenariat avec l’État de Corée», expliquant que dans le cadre de la lutte contre la surfacturation, «des procédures automatiques numériques ont été incluses et un travail est coordonné entre tous les services concernés par le commerce extérieur pour échanger des informations simultanément». En ce qui concerne la numérisation de l’administration fiscale, le ministre a évoqué le programme de renaissance pour la réforme de la collecte et les mécanismes inclus dans la loi de finances 2021 qui dépendent de la transparence et de la justice fiscale. À cet égard, il a évoqué la numérisation de 24 centres fiscaux, 3 centres de proximité et directions des grandes institutions, sans parler de la récente mise à jour du portail électronique du ministère pour faciliter la communication avec les concessionnaires économiques. Le ministre a évoqué le lancement du programme, qu’il a décrit comme une énorme réforme dans le secteur des Finances publiques, de la banque et des assurances. 11 textes ont été complétés, tandis qu’un texte sera adopté dans les prochains jours. Il a par ailleurs indiqué que son département ministériel a initié des mesures de contrôle sur plusieurs entreprises publiques pour examiner comment l’argent public est dépensé. Il a précisé qu’«il existe des mesures très incitatives pour attirer les jeunes qui souhaitent investir», soulignant que toutes les exonérations prévues par la loi de finances 2021 visent à promouvoir le produit national et les exportations. Aymen Benabderrahmane a indiqué que le président de la République a chargé son département ministériel d’imposer un contrôle sur plusieurs entreprises qui ont connu des déséquilibres dans leur gestion. «Nous nous efforçons de contrôler la manière dont les fonds publics sont dépensés au niveau de toutes les entreprises étatiques», a indiqué le même responsable qui a révélé l’existence d’une équipe d’inspection au niveau de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Selon lui, les équipes d’inspection réalisent un audit de la gestion matérielle et comptable de l’OAIC ainsi que sur la signature de contrats effectuée par le même organisme.