Le conseiller du président de la République chargé du Suivi des zones d’ombre, Brahim Merad, a affirmé, avant-hier à Souk Ahras, que «la politique de prise en charge des zones d’ombre commence à se matérialiser dans de nombreuses régions du pays».
Par Walid B.
«La politique judicieuse et intelligente du programme de développement des zones d’ombre commence à porter ses fruits sur le terrain», a souligné le responsable, lors d’une visite d’inspection, entamée vendredi, en présence des autorités locales dans plusieurs zones d’ombre de la wilaya frontalière dans les communes de Zouabi, Safel El Ouiden, Sidi Fredj, Mechroha et Ouled Driss. Dans ce contexte, il a indiqué que la population de plusieurs zones reculées n’avait pas de routes, d’école, de raccordement aux réseaux de gaz naturel, d’électricité, d’eau potable et d’assainissement, de cantine et de transport scolaire, ajoutant que les différentes commodités nécessaires à une vie décente seront généralisées avec la mise en œuvre du programme à travers l’Algérie profonde, où 15 000 régions ont été dénombrées et ce, à la faveur d’un montant estimé à 184 milliards de DA, alloués par différentes sources de financement. A cette occasion, il a également évoqué les effets positifs des opérations de développement visant la promotion des zones d’ombre qui permettront, selon lui, d’améliorer les conditions de vie d’environ 9 millions de citoyens vivant dans ces zones à travers le pays. Il a, dans ce sens, considéré que la concrétisation des différentes opérations de développement, dans le cadre de ce programme, «provoquera un exode inverse de la population des régions urbaines vers les zones d’ombre, au regard de la disponibilité de diverses conditions de vie décentes». Après avoir écouté un exposé sur les zones d’ombre dans la wilaya de Souk Ahras, présenté par le wali, Lounès Bouzegza, dans la zone d’ombre de Ouled Ali dans la commune de Ouled Driss, M. Merad a affirmé que l’Etat a commencé à assurer le développement des zones d’ombre pour fixer la population dans leurs régions d’origine afin d’exploiter les terres agricoles. Il a fait savoir, en outre, que le programme du président de la République concernant les zones d’ombre garantit l’égalité des chances entre les habitants des zones rurales, ceux des zones reculées et les résidents des centres urbains. Dans ce contexte, il a rappelé que le président de la République attache une grande importance aux zones d’ombre faisant partie des 54 engagements qu’il a promis de concrétiser dans son programme. Par ailleurs, il a ajouté que ce programme a permis au citoyen de se réconcilier avec son environnement et ne plus penser à se déplacer vers d’autres zones, ce qui permettra de réduire la pression sur les grands pôles urbains et investir dans la culture céréalière, la plantation d’oliviers et d’arbres fruitiers, ainsi que l’apiculture et l’élevage des bovins et des ovins en vue de créer des emplois.
D’importants financements mobilisés à El Tarf
A El Tarf, Brahim Merad a fait savoir que d’«importants financements ont été consacrés par l’Etat dans le cadre des efforts visant la promotion des zones d’ombre». D’importants financements sont prévus pour booster le développement dans les zones d’ombre recensées à l’échelle nationale et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et démunies, a-t-il soutenu, en marge de la première journée de sa visite destinée à s’enquérir de l’état de développement dans les zones d’ombre de cette wilaya de l’extrême nord-est du pays. Un montant de 184 milliards de dinars sera consacré à la concrétisation de divers projets de développement local au profit de 15 000 zones d’ombres à l’échelle nationale, a-t-il noté lors de sa visite, entre autres, des localités démunies de Oum Hossane, Chouicha, Senhadja et Groun Aicha, relevant des communes de Hamam Beni Salah, Oued Zitoune, Bouhadjar et Ain Kerma. Rappelant l’intérêt accordé par le président de la République visant à garantir une vie décente aux habitants des zones reculées et déshéritées, il a mis en exergue les efforts consentis pour la concrétisation de la politique judicieuse adoptée par l’Etat à travers une série de visites d’inspection de l’ensemble des zones d’ombre, lesquelles ont bénéficié de divers projets de développement, appelés à contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie.
W. B.