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vendredi 2 juin 2023

Deuxième jour de combats entre armée et paramilitaires Le Soudan plonge dans la violence armée

Le bilan s’alourdit au Soudan. Au moins 56 civils ont été tués depuis le début des combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide. Les violences se sont poursuivies hier, et les appels à un cessez-le-feu immédiat émanant de toutes les organisations internationales restent sans écho.
Les violents affrontements entre armée et paramilitaires ont fait au moins 56 morts et 600 blessés, notamment dans la capitale Khartoum, selon le Syndicat des médecins. Les Forces de soutien rapide (FSR) ont déclaré contrôler la résidence présidentielle, l’aéroport de Khartoum et d’autres infrastructures clés. L’armée dément la prise de l’aéroport mais assure que les FSR y ont incendié des avions civils, dont un de la Saudi Airlines, ce que la compagnie a confirmé. Dans un communiqué publié samedi en fin de journée, l’armée soudanaise a demandé à la population de rester chez elle alors qu’elle poursuivait ses frappes aériennes contre les bases des Forces de soutien rapide.

L’Algérie appelle à cesser les combats
L’Algérie a réagi samedi en appelant à la «cessation des combats» et au dialogue, afin de surmonter les différends aussi complexes soient-ils et d’œuvrer à privilégier l’intérêt suprême de la patrie. «L’Algérie, en sa qualité d’actuel président du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau du Sommet, suit avec une grande inquiétude les développements de la situation dans la République du Soudan, pays frère, suite aux affrontements graves avec des armes lourdes survenus dans la capitale, Khartoum, entre les forces de l’armée et les Forces de soutien rapide, et aux pertes humaines et matérielles qui en résultent», indique un communiqué de la Présidence de la République. Considérant «les relations de fraternité et les liens historiques qui unissent les deux pays et peuples frères», l’Algérie appelle toutes les parties soudanaises à «cesser les combats et à faire prévaloir le dialogue pour surmonter les différends aussi complexes soient-ils», précise-t-on de même source. L’Algérie appelle également tous les frères à «privilégier l’intérêt suprême de la patrie, au moment où la République du Soudan a plus que jamais besoin de la conjugaison des efforts de ses enfants pour mettre fin à la crise actuelle et réaliser les aspirations légitimes du peuple soudanais frère au recouvrement de sa sécurité, sa stabilité, et à l’édification d’un Etat démocratique et moderne».

Inquiétude internationale et appels à la retenue
Les appels au cessez-le-feu se sont multipliés. Plusieurs pays et organisations ont fait part de leur inquiétude quant aux affrontements ayant éclaté samedi au Soudan, appelant ces derniers à la retenue et à faire prévaloir le dialogue et la sagesse pour surmonter les différends. La Ligue des Etats arabes a condamné par la voix de son secrétaire général, Ahmed Abou Al-Gheit, le recours des frères aux armes pour résoudre les différends, de surcroît en plein mois sacré de ramadhan.
De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies et chef de la Mission onusienne au Soudan, Volker Perthes, a condamné le recours aux armes entre les Soudanais, appelant «ces derniers à cesser les combats et à épargner le Soudan davantage du sang».
A son tour, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a condamné l’usage de la violence, mettant en garde contre la dégradation de la paix déjà fragile dans le pays.
La Russie a appelé, de son côté, les parties en conflit au Soudan à cesser immédiatement les combats et à trouver des solutions à même d’apaiser les esprits et le retour de la stabilité.
Louisa A. R.

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