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samedi 20 avril 2024

Des experts montrent la voie : L’Algérie veut booster ses exportations

L’Algérie se tourne résolument vers l’exportation tout en veillant à réduire ses importations. Des mesures ont été prises, ou sont en cours, pour promouvoir le produit local et améliorer la qualité des produits hors hydrocarbures destinés aux marchés internationaux.

Par Massi Salami

Plus que jamais, les autorités publiques œuvrent à atteindre l’objectif de 5 milliards de dollars d’exportations et réduire la facture des importations. Pour y parvenir, une batterie de mesures a été prise en faveur des opérateurs économiques et d’autres vont suivre prochainement. Hier, M. Tir, dans un discours prononcé en son nom par le secrétaire général du Cnese, Mohamed El Amine Djafri, lors d’un séminaire intitulé «Normalisation et commerce international», a indiqué que la mise en place d’un système normatif pour les produits nationaux est nécessaire pour assurer leur conformité à l’international et contribuer ainsi à booster les exportations, notamment vers l’Afrique.
Cette démarche doit permettre aux produits nationaux d’intégrer au mieux le marché africain et par extension le marché international, a-t-il expliqué. Pour mieux se préparer à la conquête des marchés étrangers, l’orateur a préconisé la mise en place d’une «veille normative et réglementaire» à même de détecter l’information à caractère stratégique, d’identifier les menaces et de saisir les opportunités qu’offre le marché international. Cela pour s’assurer une pérennité et une continuité de la présence dans les marchés ciblés.
Par ailleurs, dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), M. Tir a souligné l’importance d’identifier de nouvelles modalités de coopération entre les institutions spécialisées en normalisation et accréditation «afin d’optimiser leur rôle dans la modernisation de l’industrie africaine et de promouvoir les exportations des pays membres de la Zlecaf, dans le respect des normes internationales et à travers l’instauration de normes commerciales africaines communes».
«La majorité des pays africains a déjà engagé des politiques susceptibles de maximiser les bénéfices potentiels de l’accord tout en minimisant les risques», a-t-il précisé.
Selon lui, pour répondre efficacement aux exigences des marchés internationaux, le développement du système normatif et de conformité constitue «indéniablement» un axe important pour la politique gouvernementale en matière de qualité et de compétitivité.
D’autre part, le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, a indiqué que l’Algérie devra parvenir à mettre en place près de 240 laboratoires de contrôle de la conformité accrédités pour répondre à l’objectif des pouvoirs publics de réguler, de contrôler et de valoriser le produit national. Les laboratoires de métrologie, a-t-il indiqué, ne sont pas assez nombreux en Algérie pour répondre à l’impératif de contrôle des produits nationaux et ceux importés sur le marché local, notamment dans les secteurs pharmaceutique, l’agroalimentaire, le BTPH et même les hydrocarbures.
En attendant que de plus en plus de produits nationaux se placent sur les marchés internationaux, force est de relever que bien de promoteurs locaux, aux grandes potentialités, sont en quête de nouveaux horizons pour leurs marchandises.
Faut-il aussi relever que le déficit de la balance commerciale de l’Algérie a enregistré une baisse considérable de 87,89 % durant les huit premiers mois de l’année 2021 passant à -926 millions dollars à fin août 2021 contre -7,6 milliards de dollars à fin août 2020, selon les chiffres du ministère des Finances. Cette contraction s’explique par la forte augmentation des exportations globales des marchandises qui passent de 15,1 Mrds US à fin août 2020 à 23,7 Mrds US à fin août 2021, dont 2,9 Mrds US d’exportation hors hydrocarbures, a précisé la même source.
M. S.

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