Durant ces journées froides, et malgré les sommes colossales débloquées par les services concernés et à leur tête les wilayas pour l’installation du chauffage, les élèves de plusieurs établissements scolaires au niveau national continuent de grelotter de froid. Si les nouveaux établissements de l’Education sont dotés de moyens de chauffage fonctionnels, plusieurs anciennes écoles n’en sont pas encore équipées, et d’autres même si elles en sont dotées, l’outil mis en place est défectueux et n’est pas encore fonctionnel. Une vraie problématique qui est posée à chaque réunion avec le ministère de l’Education qui malheureusement tarde à la prendre au sérieux. Les parents d’élèves s’inquiètent et estiment que leurs enfants scolarisés sont abandonnés à leur triste sort. «Imaginez par ces températures, des élèves de 6 à 8 ans passent des heures dans des classes frigorifiées et sans cantine, ni repas chaud ni froid, ce n’est pas normal ! Ce problème ne date pas d’aujourd’hui, car même l’année dernière ma fille gardait sa veste en classe vu que le chauffage ne fonctionnait pas», nous confie un parent d’élève rencontré devant une école primaire à Ain Benian. Il ajoute : «Même les enseignants se plaignent du froid et affirment ne pas pouvoir se concentrer sur leurs cours ni les faire suivre aux élèves». «Dans ces conditions, il est vraiment difficile de faire le cours», indique une enseignante de cette école primaire, ajoutant : «Les élèves ne peuvent pas suivre convenablement et nous, nous ne pouvons pas faire notre cours surtout durant les matinées en cette période hivernale». Pour Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), «ce problème de chauffage existe depuis des années. Malheureusement, l’Algérie n’a pas pu encore le régler dans nos écoles». Il a noté que «plusieurs wilayas du pays connaissent ce problème, y compris les établissements scolaires au niveau de la capitale, car plusieurs écoles, notamment les écoles primaires, sont sans chauffage». Amoura assurera que «ce problème ne touche pas que les élèves, les enseignants sont aussi concernés par cette situation et ne peuvent malheureusement rien faire». Face à cette situation, le syndicaliste ainsi que des parents d’élèves et des enseignants lancent un appel aux autorités concernées, les invitant à prendre sérieusement en charge ces défaillances afin que les enfants bénéficient des commodités auxquelles ils ont droit. Les APC des différentes wilayas, à qui incombe la gestion des établissements primaires, notamment le chauffage, les cantines qui demeurent toujours fermées au niveau de certaines écoles ainsi que le transport scolaire, assurent avoir pris en charge cet aspect à la veille de la rentrée, mais il demeure que certains chauffages s’avèrent défectueux et ne sont pas fonctionnels.
Thinhinene Khouchi