Le ministère de la Santé apporte des précisions et rassure les citoyens inquiets face à une éventuelle propagation de la tuberculose, suite à une récente note de la wilaya d’Alger qui a alerté sur une prolifération de la maladie parmi les clandestins subsahariens se trouvant sur le territoire national.
La wilaya d’Alger a fait état, dans une note adressée à la Direction de la santé de la wilaya et au wali délégué de Baraki, il y a quelques jours, de l’enregistrement de cas suspects de tuberculose parmi les migrants subsahariens au niveau de l’Etablissement de santé de proximité de Larbaâ, dans la wilaya de Blida. La wilaya d’Alger a même évoqué une hausse de ces cas et mis en alerte la Protection civile afin d’intervenir en cas de besoin. La note de la wilaya a attiré l’attention sur la présence de migrants clandestins subsahariens dans la région de Saij à Oued Djemaâ, située entre les communes de Larbaâ, Ouled Slama et Ouled Moussa. Ces migrants habitent un bidonville dans des conditions d’hygiène déplorables et le matin se dispersent pour mendier sur la place publique ou travailler dans le privé, selon la même source. Pour y faire face, les services de la santé de la wilaya d’Alger ont demandé un rapport détaillé sur la situation et la prise en charge de ces malades, tout en s’inquiétant du refus des migrants de subir une consultation médicale au niveau des établissements de santé. Suite à l’alerte donnée par cette note, le département de la santé a réagi en apportant des précisions. En effet, dans un communiqué rendu public hier, le ministère de la Santé a tenu à donner des clarifications concernant l’émergence d’une épidémie de tuberculose chez les immigrés vivant en Algérie. Il indique que «l’Algérie se dote d’un programme national de prévention et de contrôle de la tuberculose depuis les premières années de l’indépendance». Les services de santé de la wilaya d’Alger n’ont enregistré aucun cas d’atteinte de tuberculose parmi les migrants, affirme le ministère de la Santé. Dans le même contexte, le communiqué a noté que «grâce à la mise en œuvre des directives de ce programme, l’incidence de la tuberculose infectieuse positive a régressé puisqu’elle a connu une baisse continue pendant plus de 10 ans, passant de 23,1 cas pour 100 000 habitants en 2010 à 9,8 cas pour 100 000 habitants en 2022, soit de 58 %». Aussi, les services de santé de la wilaya d’Alger n’ont enregistré aucun cas de tuberculose chez les immigrés, alors que cinq cas ont été signalés en 2022, dont deux à Blida au niveau de l’Etablissement public de santé à Bouinan et 3 cas à l’Etablissement hospitalier public (Meftah), dont le décès d’un enfant étranger de 3 ans. Les autres patients qui ont reçu un traitement se sont rétablis et ont quitté les services de santé. Pour conclure, le ministère a rappelé que la tuberculose est une maladie contagieuse à signaler et se transmet d’une personne à une autre par voie aérienne avec les gouttelettes de salive ou les Mycobaterium tuberculosis, bactéries responsables de son apparition.
Louisa A. R.
