La distribution du livre en Algérie connaît plusieurs problèmes qui nécessitent d’être pris en charge par les autorités, selon des éditeurs algériens. En effet, une série de mesures a été proposée lors d’une rencontre organisée avant la clôture de la première édition du Salon national du livre d’Alger.
Par Abla Selles
Afin d’améliorer la présence des livres dans les librairies et promouvoir la lecture publique, les participant ont mis le doigt sur les différents problèmes et proposé des solutions. Le président de l’Organisation nationale des éditeurs du livre (Onel), Mustapha Kellab, a énuméré plusieurs entraves à la distribution, le transport et à la vente des livres, rencontrées par les distributeurs et éditeurs, membres de cette Organisation, notamment.
Les libraires, principaux partenaires des éditeurs, «sont aujourd’hui excédés par les charges liées au loyer», se plaint M. Kellab pour qui les libraires, dont le nombre à travers le pays continuent de reculer, sont un «chaînon important» de l’industrie du livre.
Le même responsable a appelé les pouvoirs publics à soutenir l’édition et la distribution du livre à travers les fonds publics, rappelant que les importateurs d’appareils de reprographie, parmi les imprimeurs et éditeurs, sont «assujettis au paiement d’une redevance de reprographie».
Sans fournir de détails précis, le président de l’Onel, également éditeur, a fait remarquer que les «achats de livres au profit des établissements de l’éducation ont baissé ces dernières années», ce qui a induit, selon lui, un recul de la lecture en milieu scolaire.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Onel, organisatrice de ce salon, a plaidé pour la mise en place d’un réseau national des librairies, élargi aux wilayas du Sud et des régions enclavées. Mohanad Djahmani a rappelé, à juste titre, les propositions de l’Organisation pour résoudre les problèmes liés à la distribution et à la vente du livre dans les librairies. Dans ses recommandations, transmises aux autorités concernées, l’Onel plaide notamment pour l’exonération des taxes et droits applicables sur le livre et l’industrie du livre.Lors des débats, d’autres éditeurs ont soulevé des difficultés en lien avec la facturation et l’autorisation de transport des livres, des imprimeries vers les librairies. «Les agents en charge du contrôle routier exigent des transporteurs factures et autorisations de transport», se plaint Djallal Bakir, représentant des éditions «Basma Edahabia».
La première édition du Salon national du livre d’Alger a pris fin samedi au Palais des expositions des Pins-maritimes à Alger, après dix jours d’activité, dont des hommages ainsi que des débats sur le patrimoine et l’édition du livre en Algérie. Au dernier jour de cette manifestation littéraire, les visiteurs auront profité de remises allant jusqu’à 50 % pour certains ouvrages, alors que les stands se vidaient et que de nombreux exposants s’apprêtaient à emballer leurs cartons.
Le Salon national du livre d’Alger a accueilli plus de 200 d’exposants algériens, pour la plupart des éditeurs membres de l’Onel, organisatrice de ce premier évènement marquant la reprise des activités culturelles après une année de gel pour cause de pandémie de coronavirus.
A. S.