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mardi 6 juin 2023

Denis Martinez à Alger « Trétoir M’Kassar», une belle performance poétique

L’exposition « Actes de vie » de Denis Martinez se termine aujourd’hui avec un « Carnaval. Le mercredi, un « public » nombreux a assisté à une table ronde très intéressante sur le célèbre plasticien,  animée par trois peintres, Ali Silem, Karim Sergoua et Djaoudet Guassouma en qualité de modérateur et par le journaliste Ameziane Ferhani. Le lendemain, l’assistance a eu droit à «Trétoir M’Kassar», titre d’une belle performance poétique mêlée à la projection d’un diaporama. Présentée jeudi à Alger par le professeur et plasticien et poète, Denis Martinez, cette prestation artistique met en valeur l’amitié et la résilience des artistes, face à l’adversité de la vie.

Par Abla Selles

Accueillie à la Villa Dar Abdelatif dans le cadre de l’installation, «Actes de vie», une rétrospective sur le parcours artistique singulier de Denis Martinez, «Trétoir M’Kassar» met en valeur des moments d’existence que le plasticien a partagés à Blida avec le poète, Mahfoud El Ayachi et le chanteur de musique diwane, Mâalem Mohamed Bahaz.

Racontant en une dizaine de minutes l’adversité de la vie, les expériences partagées avec les deux artistes sont restituées par Denis Martinez dans un élan prosodique d’une grande créativité et une prose au lyrisme illustré par des photographies du poète et du chanteur, mêlées dans des toiles aux traits symboliques, empreintes de génie, diffusées par le diaporama.

Au début de la performance, le montage des diapositives ne présente pas de lien immédiat avec le texte poétique déclamé, mais que cette relation entre le visuel et l’oralité, s’établit au fur et à mesure de son déroulement.

C’est ainsi qu’il a imprégné la déclamation du texte, «Trétoir M’Kassar» de sa voix aux intonations, entre autres, «moqueuses» ou «dubitatives» par moments, ondulant avec son vibrato de ténor, entre tonalités graves et aigues ou usant d’onomatopées et d’exclamations émises dans le parler populaire local, à l’instar des «Eh heeh, yeh heheheeeh !…», ou encore des «Paap papapapa !  «.

«Trétoir M’Kassar est mon nom de passage», «Vacarme ligoté, inaccessible aux oreilles aveugles», «Submergé de rumeurs stériles», «La raison qui traverse l’errance parle d’hier», sont autant d’expressions exprimant différentes formes d’adversité auxquelles l’artiste a toujours fait face, s’arrangeant toujours à faire triompher la vie par la Culture.

«Dire par une expression artistique libre, pleine et dynamique toutes les préoccupations de l’artiste», a expliqué Denis Martinez, entouré de ses amis et collègues dont Karim Sergoua.

D’autres anecdotes vécues en équipe, ont été relatées par Denis Martinez lors du débat qui a suivi la performance, comme celle de «La fresque du village Maamoura» ou encore celle du voyage en voiture à Mostaganem, dont avaient pris part avec lui, Noureddine Saadi, Arezki Metref et Arezki Larbi et qui avait donné naissance au poème, «Djedouel Bendir Misiria».

Dans ce texte descriptif de tous ces lieux au climat aride du «Pays de Cheikh Hamada», Denis Martinez a réussi à transmettre la teneur de cette situation vécue, à travers sa manière de chantonner son texte à la manière bédouie, qu’il ornait par moments des, «Vani vane vani « qui laissaient suggérer la flûte qui accompagnait le Cheikh, dans ce genre de chant patrimonial.

«Denis Martinez est une excellente idée qui traverse la temps !», a tenu à faire remarquer un adepte de son art, présent à la performance.

A.S

 

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