Le lancement des festivités nationales du nouvel an amazigh 2971 à partir de la ville de Menaâ, située à 85 km au sud-est de Batna, est pour ses habitants une occasion de faire connaître cette dechra amazighe chargée d’histoire ainsi qu’un espoir de sa classification comme site culturel protégé.
La manifestation, chapeautée par le Haut-commissariat à
l’amazighité (HCA), permettra de «faire connaître ce chef-d’œuvre architectural et monument antique, dont la construction remonte à plus de 10 siècles, et ce, en le dévoilant à des invités et participants de diverses régions du pays», a considéré le président de l’APC de Menaâ, Mostefa Hebara.
Pour les jeunes de Menaâ activant au sein de l’association Thefsouth (le printemps), qui œuvre depuis plusieurs années à la promotion de ce patrimoine, le défi de faire sortir de l’ombre la vieille dechra a été gagné, et l’objectif désormais est sa revalorisation et sa sauvegarde contre les risques de dégradation.
«L’objectif actuel est la classification du village comme site culturel protégé et sa restauration», a affirmé pour sa part à l’APS Moussa Kala, président de l’association, notant que la fête du printemps ou Thefsouth fait partie des initiatives permettant d’œuvrer à focaliser l’attention sur ce village chaoui plusieurs fois séculaire pour le sauver et le protéger des dégradations.
«Les constructions de la vieille dechra, qui conservent les principaux traits de son architecture amazighe authentique, ont besoin de protection et de davantage d’intérêt», a ajouté M. Kala.
M. K.