Amina Mekahli est une grande poétesse, romancière et traductrice que l’Algérie vient de perdre. Cette femme de lettres et grande passionnée de culture et de savoir nous a quittés dans la nuit de samedi à dimanche, à l’âge de 55 ans, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches.
Par Abla Selles
Connue d’abord pour sa poésie, Amina Mekahli est l’ambassadrice du prix international de poésie Léopold-Sédar-Senghor, dont elle est lauréate en 2017 pour son poème «Je suis de vous», en 2018 pour l’ensemble de son œuvre, puis et en 2019 pour son poème «Lèvres sans timbre». Amina Mekahli avait publié son premier roman «Le secret de la Girelle» en 2016, suivi de «Nomade brûlant» en 2017, premier roman traitant des camps de regroupement durant la colonisation algérienne, puis d’un recueil de 7 nouvelles «Les éléphants ne meurent pas d’oubli», publié en 2018.
Elle a également signé en 2015 les textes du beau-livre «Tiaret, chevaux et légendes», illustré par les œuvres du photographe Nacer Ouadahi.
Beaucoup de ses poèmes sont également traduits en plusieurs langues et inclus dans différentes anthologies, dont «De l’Humain pour les Migrants», dirigée par Jean Leznod. Son recueil «Les petits cailloux du silence» a été traduit vers l’italien par la poétesse Cinzia Demi et publié en Italie en début d’année.
Depuis l’annonce du décès de Amina Mekahli, les amis, les écrivains et les fans de cette poétesse et romancière sont nombreux sur les réseaux sociaux. «Adieu l’amie des chevaux et cœur de poésie… Elle est cruelle ta disparition, chère amie Amina. Paix à ta belle âme», écrit l’écrivain Amin Zaoui. «Elle incarnait l’amabilité, la générosité et surtout l’élégance et le raffinement tant dans son apparence que dans sa poésie. Je suis triste, tellement triste», écrit l’écrivaine Lynda Chouiten. «Notre amie Amina Mekahli nous a quittés. Porteuse d’un immense talent poétique et littéraire et irriguant alentour ses très nobles valeurs humaines, elle est arrivée en trombe dans notre univers des livres et est repartie en toute discrétion, nous laissant juste le temps de l’aimer profondément. Tristesse et profonde affliction. Paix à son âme», écrit le journaliste et écrivain Nadjib Stambouli. «Je n’oublie pas ton histoire, ton parcours, ta générosité et ta joie de vivre. Mais surtout merci beaucoup pour tes mots», écrit une amie de la défunte. «Quelle triste nouvelle de perdre ce merveilleux être humain dont l’humanisme et la sensibilité réchauffaient le cœur et l’âme de ceux qui s’en approchaient. Incroyable comme elle, sa vie était un incroyable roman qu’elle écrivait chaque jour et à tout instant. Ses mots sublimaient ses maux dans tout poème qu’elle nous offrait et les merveilleuses histoires qu’elle nous racontait. Elle incarnait la vie, la joie et l’espoir d’un monde meilleur. C’était Amina… Une grande poétesse et une très belle âme», écrit son ami Hakim Bennour.
A. S.