Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message de condoléances à la famille et proches de la défunte moudjahida Meriem Belmihoub Zerdani, décédée mardi.
Par Safy T.
«Nous avons appris avec une profonde affliction la triste nouvelle de la disparition de la moudjahida Meriem Belmihoub Zerdani», a écrit le Président dans son message, ajoutant : «Nous compatissons à la douloureuse perte de la moudjahida, avocate et activiste, mais également compagne des radieuses chahidate et vaillantes moudjahidate, ayant voué sa jeunesse pour la patrie».
Dès son jeune âge, lit-on dans le message, «le nom de la défunte a été inscrit au registre des combattantes et moudjahidate de la Glorieuse révolution, réalisant un parcours imprégné de courage, de sacrifice et de patriotisme».
Et de poursuivre : «Demeurant fidèle aux principes et idéaux ancrés en sa personne car appris à l’école des héros et au sein même de sa cellule dans la prison coloniale, notre sœur était connue pour son engagement patriotique et son attachement au Message des chouhada».
La regrettée, a écrit le Président, «a continué à faire don de soi avec abnégation à la tête des postes de responsabilité qu’elle a eus à occuper, élue au sein de l’Assemblée constituante en 1962, puis ministre et membre du Conseil de la nation. Elle a également mené, paix à son âme, ses activités dans son domaine de compétence juridique avec autant de conviction, de probité et de haut sens du nationalisme».
«Nous voilà, aujourd’hui, adresser un dernier adieu à la défunte avec toute la considération que méritent les moudjahidate, nous nous remémorons ainsi fièrement l’honneur et la gloire de ses sœurs chahidate et moudjahidate», lit-on dans le message du président de la République. «En cette douloureuse occasion, je présente aux membres de la famille de la défunte, paix à son âme, ainsi qu’à ses frères et sœurs parmi les moudjahidine, longue vie à eux, mes sincères condoléances et ma profonde empathie, priant le Tout-Puissant de vous accorder patience et réconfort, et d’accueillir la regrettée en Son vaste paradis», a conclu le président de la République son message de condoléances.
Le ministre des Moudjahidine : l’Algérie a perdu l’une de ses grandes militantes
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé que l’Algérie a perdu avec le décès de la moudjahida et ancienne ministre et membre du Conseil de la nation, Meriem Belmihoub Zerdani, «l’une des grandes militantes et hauts cadres de la Nation».
«Mes sincères condoléances et toute ma compassion suite à la disparition de l’une des ‘’Belles de l’Algérie’’, combattante, militante, un haut cadre compétent et l’une des premières avocates arabes au service de la défense courageuse et dévouée des questions de leur nation», a écrit M. Rebiga dans un message de condoléances adressé à la famille de la défunte et à ses compagnons d’armes, priant Dieu Tout-Puissant d’accorder à la défunte Sa sainte miséricorde, de l’accueillir en son vaste paradis et d’assister les siens.
Par ailleurs, le Conseil national des droits de l’Homme a appris avec une profonde tristesse et une grande affliction la nouvelle de la disparition de la moudjahida Meriem Belmihoub Zerdani, «une nationaliste jusqu’à la moelle», rappelant qu’elle avait rejoint les rangs du Front de libération nationale alors qu’elle avait à peine 17 ans.
Née le 1er avril 1935 à Alger, au sein d’une famille empreinte de hautes valeurs et de nobles principes, la regrettée qui a vécu les affres du colonialisme dès son plus jeune âge, s’est initiée très tôt à la lutte nationale.
Elle rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale dans la Wilaya IV historique en 1955 pour participer efficacement, aux côtés d’autres militants du mouvement national, à l’organisation de la grève générale des étudiants le 19 mai 1956.
La défunte s’est pleinement acquittée de son rôle d’infirmière sur les différents fronts de combat de l’ALN. Après son arrestation en 1957, elle est condamnée à 5 ans de prison. Une peine qu’elle a purgée à la prison de Serkadji et dans d’autres prisons françaises où elle a subi les pires injustices et sévices coloniaux jusqu’à l’indépendance.
S. T.