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jeudi 23 mars 2023

Décès de Cheikh Namous: Une grande perte pour la musique algérienne

Des messages de condoléances et de soutien à la famille du grand artiste Mohamed Rachidi dit «Cheikh Namous» sont partagés sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de sa mort, mardi soir. Des artistes ont salué le parcours artistique «singulier» de Mohamed Rachidi, un virtuose du banjo, instrument typique de la musique chaâbi, décédé dans la nuit de lundi à mardi, à Alger, à l’âge de 100 ans.

Par Abla Selles

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a déploré, dans un message de condoléances, la perte d’un «artiste mémoire» qui a côtoyé et accompagné de grands noms de l’art algérien qu’il a longtemps servi.
Abdelkader Bendamèche, artiste et biographe, regrette la perte d’un musicien «témoin du siècle» qui a accompagné des artistes dans leurs premiers pas, devenus par la suite de grands noms de la musique algérienne.
Pour sa part, le chef d’orchestre et directeur de l’Institut supérieur de musique (Insm), Abdelkader Bouazzara, a qualifié de «grande perte» le décès de Cheikh Namous, «pionnier de la musique chaâbi qu’il a marquée de son empreinte avec son instrument préféré et typique de l’orchestre chaâbi, le banjo». Décrit comme un homme «affable et souriant», Cheikh Namous était l’accompagnateur «préféré» de tous les artistes, notamment El Hadj M’hamed El Anka, maître de la chanson chaâbi, El Hachemi Guerouabi, Boudjemâa El Ankis ou encore Dahmane El Harrachi. Ils ont tous sollicité les services de ce virtuose du banjo, témoigne M. Bendamèche, actuellement directeur de l’Agence algérienne du rayonnement culturel (Aarc).
Le chanteur de chaâbi Abdelkader Chaou, lui aussi, pleure la perte d’un grand musicien, doyen de la musique algérienne, alors que Abderrahmane El Koubi a qualifié la disparition de Cheikh Namous de «grande perte pour la musique chaabie qu’il a servie durant toute sa longue carrière de musicien».Natif d’Alger en 1920, Mohamed Rachidi s’est intéressé à la musique depuis son jeune âge lorsqu’il a intégré l’orchestre de Mohamed Sridek à la fin des années 1930, avant de rejoindre l’orchestre chaâbi d’El Hadj M’hamed El Anka.
Sa maîtrise «parfaite» du banjo lui a valu une notoriété auprès des chanteurs et interprètes châabi. Plus tard, vers les années 50, il intègre l’orchestre de la radio d’expression kabyle, sous la direction de Nourdine Meziane dit «Cheikh Nourdine», et a accompagné des artistes à l’image de Cherifa, Yamina, Djida, Djamila, Taleb Rabah, Abdiche Belaïd, Akli Yahiatène, Arab Ouzelague, Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem. A l’indépendance, le musicien continue d’accompagner des chanteurs comme Boudjemâa El Ankis, Amar El Aâchab, El Hachemi Guerouabi ou encore Amar Ezzahi, en plus d’avoir créé une école de musique.
A. S.

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