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vendredi 29 mars 2024

Décès de Chafia Boudraa: Une étoile du cinéma algérien s’éteint

Quelques jours après le décès de Ahmed Benaissa, la grande actrice et doyenne du cinéma algérien, Chafia Boudrâa, nous a quittés dimanche à Alger, à l’âge de 92 ans. La défunte a été inhumée le jour-même en présence d’un grand nombre d’artistes et de fans.

Par Abla Selles

L’actrice, qui a marqué le petit et grand écrans, a toujours su représenter la femme algérienne durant la guerre de Libération nationale et même après l’indépendance. C’est la grande figure du théâtre et du cinéma algériens qui a incarné le fameux personnage de «Lala Aini» dans le feuilleton télévisé «L’incendie», œuvre majestueuse adaptée du roman éponyme de Mohammed Dib et réalisée par Mustapha Badie.
En quatre décennies, Chafia Boudrâa, de son vrai nom Atika Boudrâa, a notamment interprété des rôles dans le film «Le mariage de Moussa» de Tayeb Mefti, «Leila et les autres» de Sid Ali Mazif, «L’évasion de Hassan Terro» de Mustapha Badie, «Une femme pour mon fils» de Ali Ghalem, «Un vampire au paradis» de Abdelkrim Bahloul, «Le cri des hommes» de Okacha Touita et «Hors-la-loi» de Rachid Bouchareb, qui va la mener au Festival de Cannes. Présente lors de cet évènement international, Chafia Boudraa était aussi l’ambassadrisse du patrimoine et de la culture algérienne en portant un karakou qui a suscité l’admiration des participants et la fierté des Algériennes.
Au petit écran, l’actrice a aussi été distribuée dans plusieurs œuvres télévisées françaises, notamment «Sixième gauche» de Claire Blangille, «Le Secret d’Elissa Rhaïs» de Jacques Otmezguine, «L’un contre l’autre» de Dominique Baron ou encore «Just like a woman» et «L’honneur de ma famille» de Rachid Bouchareb.
Dans le 4e art, l’actrice qui a campé notamment le rôle de la veuve dans «La Mégère apprivoisée» du Théâtre national d’Alger (TNA), a été aussi distribuée dans un monologue mis en scène par Hamida Ait El Hadj, sur la situation de la femme, «Souk ennsa».
De nombreux hommages ont été rendus à Chafia Boudraâ, notamment par le TNA, le Festival du film arabe d’Oran ou encore le Festival du film de Mascate, en reconnaissance du talent avéré et du parcours exceptionnels de cette grande figure de la culture algérienne qui a voué sa vie et sa carrière au service de l’art.
A. S.

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