Au moment où le ministre de l’Education nationale assure qu’«il n’y aura pas de coupures d’Internet pendant les épreuves du baccalauréat», les réseaux sociaux et sites sont inaccessibles depuis le début de l’examen. Les messageries instantanées comme WhatsApp, Messenger, Gmail, Signal et autres sont également hors service.
Par Thinhinane Khouchi
Hier, plus de 700 000 candidats se sont présenté aux épreuves du baccalauréat au niveau national. En effet, c’est depuis la daïra de Reggane, dans la wilaya d’Adrar, que le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a donné, hier, le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat session 2022. Belabed a procédé à l’ouverture des plis contenant les copies de l’épreuve de langue arabe au centre d’examen du lycée Amhamed-Djebabri. A cette occasion, toutes les mesures sécuritaires et sanitaires ont été prises pour réussir ce rendez-vous. Lors d’un point de presse, le ministre a indiqué qu’aucun changement n’a été opéré sur le déroulement de l’examen du baccalauréat cette année par rapport aux années précédentes. Les candidats auront deux sujets au choix dans chaque matière, avec l’ajout d’une demi-heure dans le temps de réponse, en sus du temps règlementaire pour chaque matière. Ces épreuves se déroulent dans des conditions exceptionnelles pour la troisième année consécutive. Un protocole préventif spécial contre le Covid-19 a été adopté. Concernant les coupures d’Internet, le ministre a indiqué qu’«il n’y a aucune raison de bloquer l’accès à Internet pendant les épreuves du baccalauréat», assurant qu’«il n’y aura pas de coupures cette année». Il a souligné qu’il était temps de mettre fin aux mauvais comportements qui nuisent à l’image de cet examen. Dans le même contexte, Belabed a indiqué que l’État a pris toutes les mesures nécessaires contre ceux qui tenteront de nuire ou perturber ces examens. «La crédibilité du baccalauréat est garantie et préservée à travers toutes les mesures que l’Etat prend pour en faire une réussite», a insisté le ministre. En outre, Belabed a révélé que les résultats de l’examen du baccalauréat seront divulgués au cours de la troisième semaine ou au début de la quatrième semaine de juillet. En revanche, malgré les assurances du ministre, la première journée des épreuves du Bac a été marquée par une forte perturbation de la Toile. En effet, si l’Internet n’était pas fortement perturbé, les réseaux sociaux étaient inaccessibles depuis le début des examens, du moins durant la matinée. Les messageries instantanées comme WhatsApp, Messenger, instagram, Gmail, Signal et autres, étaient également bloquées. L’objectif est d’empêcher les fraudeurs d’utiliser les réseaux sociaux et les messageries pour diffuser les sujets ou envoyer des réponses aux candidats via les applications de messagerie instantanées. Malheureusement, cette mesure a pénalisé les citoyens et les travailleurs qui ont été obligés de retarder leur travail ou même de l’annuler.
Sujets abordables : les candidats optimistes…
Malgré le stress palpable sur les visages des candidats et leurs parents rencontrés hier devant les centres d’examen, le premier jour ds épreuves du Bac s’est déroulé dans de bonnes conditions. En effet, à 7h30 du matin, les candidats attendaient déjà devant les centres d’examens. A l’entrée du lycée 1600 Logements à Ain Benian, une fouille manuelle et retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électronique ainsi que des documents non autorisés, ont été imposés. Lors de ce premier jour, les épreuves concernaient deux matières, soit langue arabe et sciences islamiques. Pour Sarah, candidate au bac filière langues étrangères, rencontrée hier devant le lycée 1600 Logements à Ain Benian, «les épreuves des deux matières étaient abordables. Le sujet de langue arabe que je redoutais été abordable et conforme au programme. Celui des sciences islamiques également». Cet avis était partagé par son amie Nawel qui nous a assuré que «les questions étaient accessibles». Aujourd’hui, les candidats auront au planning les mathématiques pour la matinée et l’anglais dans l’après-midi.
T. K.