Les épreuves du Brevet d’enseignement moyen débutent aujourd’hui. Ils seront 800 061 candidats, dont 52 % de filles, à passer les épreuves à travers 2 967 centres d’examen. Les ministères de l’Education et de la Justice ont émis les dernières mises en garde contre les différentes pratiques de triche, assurant que «les parquets généraux vont requérir de lourdes peines à l’encontre des personnes impliquées dans les affaires portant atteinte à la probité des examens».
Par Thinhinane Khouchi
Enfin, le jour J est arrivé pour les candidats au BEM. En effet, après une année d’attente, de révisions, de stress et de préparations, plus de 800 000 collégiens entament aujourd’hui trois jours d’examen. Le premier jour, les candidats débuteront les épreuves avec la langue arabe, de 11h à 12h30 sciences physiques et technologie. L’après-midi sera consacré de 14h30 à 15h30 à l’éducation islamique et de 16h à 17h à l’éducation civique. Pour le programme de la deuxième, les élèves vont passer de 8h30 à 10h30 l’épreuve de mathématiques et de 11h à 12h30 celle de langue anglaise. L’après-midi de 14h30 à 16h ils plancheront sur l’histoire et la géographie. Pour la troisième et dernière journée d’examen, de 8h30 à 10h30 langue française, de 11h à 12h30 sciences de la nature et de la vie, l’après-midi de 14h30 à 16h langue amazighe. Afin de lutter contre toutes formes de triche lors de ces épreuves, le ministère de la Justice, en coordination avec les secteurs concernés, a pris une série de mesures proactives pour prévenir et lutter contre les la fraude et la fuite des sujets des examens officiels prévus juin courant, indique, hier, un communiqué de ce département ministériel. «Dans le cadre de la sécurisation du déroulement des examens officiels prévus juin en cours, le ministère de la Justice a pris en coordination avec les secteurs concernés : les services de Police judiciaire et l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, une batterie de mesures proactives pour prévenir et lutter contre les crimes de fraude et de fuite de sujets des examens au moyen, notamment, des TIC», précise le ministère. A ce titre, «une cellule de veille et de suivi a été mise en place au niveau de chaque cour sous la présidence du procureur général. La cellule comprend également, en tant que membres, le directeur de l’Education, le chef de la sûreté de wilaya, le commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale, le chef du service régional de la sécurité intérieure et toute autre personne concernée par cette question», ajoute la même source. Cette opération vise à «garantir la crédibilité des examens et préserver l’avenir des élèves, particulièrement ceux candidats à des examens décisifs», selon le ministère. Les parquets généraux vont requérir de «lourdes peines» à l’encontre des personnes impliquées dans les affaires portant atteinte à la probité des examens, conclut le communiqué. Par ailleurs, il est à noter que le ministre de l’Education nationale a affirmé qu’il «veillera personnellement et directement sur le déroulement de l’examen du BEM (session 2023), depuis la réception et la sécurisation des sujets au niveau des centres d’examen jusqu’à la fin des épreuves». Dans ce contexte, le ministre a insisté sur l’impératif de respecter les procédures relatives à cet examen, notamment concernant «la discipline et le respect des heures d’ouverture officielle des centres par les encadreurs et les candidats, des heures d’entrée et de sortie, ainsi que le respect de la réglementation en vigueur en la matière», affirmant la nécessité d’«assurer un climat propice aux candidats parmi les personnes aux besoins spécifiques et à ceux qui se trouvent dans des établissements hospitaliers». Belabed a appelé, dans ce contexte, à «la vigilance et la prudence, outre le suivi en temps réel de toutes les étapes de l’opération jusqu’à la fin des épreuves», relevant l’obligation de «contrer, par la force de la loi, les cas de triche», ce qui implique «l’intensification des efforts pour préserver la crédibilité des épreuves». Enfin, afin d’assurer la prévention et la sécurisation des candidats et du personnel d’encadrement en prévision des examens du baccalauréat et du Brevet d’enseignement moyen, la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a mis en place un dispositif opérationnel composé de 18 550 agents d’intervention, tous grades confondus.
T. K.