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dimanche 26 mars 2023

De nouvelles mesures pour préserver le pouvoir d’achat: La loi de finances 2023 soumise aujourd’hui au vote des députés

Présentée mardi passé par le ministre des Finances, la loi de finances pour 2023 (PLF-2023) sera votée aujourd’hui à l’APN. Plusieurs mesures y sont introduites, notamment la consécration du caractère social de l’Etat et la préservation du pouvoir d’achat, sans nouveaux impôts qui pèseraient sur le citoyen.

Par Louisa A. R.

Ces mesures sont introduite en orientation des engagements du président de la République à augmenter les salaires, l’allocation chômage et les pensions de retraite, au regard des recettes supplémentaires enregistrées en 2022 par l’économie nationale. Les nouvelles mesures ambitionnent de faire redescendre la spirale inflationniste et donner un coup d’accélérateur à la croissance.
En effet, grâce aux performances prévues dans différents secteurs d’activités, l’économie nationale enregistrerait une croissance hors hydrocarbures de 5,6 % en 2023, selon les prévisions de Djamel Kassali. Lors d’une séance plénière de l’APN, consacrée aux réponses du ministre aux interrogations des députés sur le projet de loi de finances (PLF-2023), le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a précisé que le taux de croissance hors hydrocarbures devrait atteindre 5,6 % en 2023, contre 4,6 % d’ici à fin 2022. Aussi, le taux d’inflation connaîtra un net recul, pour se stabiliser en deçà des 5 %.
Un taux de croissance économique global de 4,1 % est attendu l’année prochaine, contre
3,7 % d’ici à la fin de l’année en cours, expliqué par les performances de l’ensemble des secteurs, à l’exception du secteur des hydrocarbures qui connaîtra une stabilité en termes de volume, a-t-il expliqué.
Le secteur de l’Agriculture devrait enregistrer un taux de croissance de 6,9 % en 2023, motivé principalement par une hausse de plus de 50 % de la production céréalière qui passera de 41 millions de quintaux en 2022 à 67 millions de quintaux en 2023, a-t-il encore fait ressortir.
Par ailleurs, les secteurs de l’Industrie et du Bâtiment et Travaux publics (BTP) devront atteindre respectivement des taux de 8,5 % et 5,6 %, bénéficiant d’une hausse des dépenses d’équipement et de plusieurs avantages offerts aux investisseurs à la faveur de la nouvelle loi relative à l’investissement, en plus de l’extension des zones industrielles et la reprise des activités de plusieurs entreprises.
On prévoit également que le secteur des services marchands devrait bénéficier de la dynamique que connaissent d’autres secteurs, a ajouté le ministre, faisant savoir que les exportations hors hydrocarbures continueront d’augmenter en 2023 de plus de 7 % par rapport aux prévisions de clôture pour 2022, contre une diminution prévue des importations pour renforcer l’approche du gouvernement visant à les rationaliser. Par ailleurs, la balance commerciale connaîtra un excédent l’année prochaine de 9,4 milliards de dollars, à la faveur de l’augmentation du niveau des exportations à 46,3 milliards de dollars, par rapport au niveau attendu des importations, prévu à 36,9 milliards de dollars, a-t-il poursuivi. Cela mènera à une augmentation des réserves de change prévues d’ici la fin de 2023 à 59,7 milliards de dollars, soit une augmentation de 9 % par rapport aux réserves attendues d’ici à la fin de 2022.
Concernant l’inflation qui a constitué l’un des points évoqués par les députés, le ministre a souligné que le gouvernement s’attelle à la juguler à court terme, en ce sens qu’elle devrait ralentir en 2023 pour atteindre 5,1 %, contre 7,7 % dans les prévisions de clôture pour 2022.
Cette amélioration de 2,6 points de pourcentage interviendra, selon Kassali, grâce aux politiques adoptées par les pouvoirs publics en vue de garantir la disponibilité des produits de base à des prix en adéquation avec les revenus des citoyens, contrôler les prix et lutter contre la spéculation.

L. A. R.

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