Une production de 1,7 million de quintaux de dattes est attendue à Ouargla, au titre de la campagne de cueillette de la saison agricole 2019/ 2020, a-t-on appris, hier, auprès de la Direction locale des services agricoles (DSA). La récolte prévisionnelle concerne notamment les trois variétés principales, à savoir «Deglet-Nour» (dattes fines), «Ghers» (dattes molles) et «Degla-Beida» (datte sèches), a-t-on précisé. La DSA compte réaliser, lors de cette campagne de cueillette, qui se déroule entre octobre et janvier, une «bonne» récolte avec une augmentation de plus de 100 000 quintaux (qx) par rapport à l’année précédente, «si toutefois les conditions climatiques demeurent favorables». Une campagne préventive de lutte contre le Boufaroua (Oligonychus afrasiaticus) et le Myeloïs (Apomyeloïs ceratoniae), principaux ravageurs du palmier dattier, a été lancée en juillet dernier à travers la wilaya avec le concours de l’Institut national de la protection des végétaux (INPV), a-t-on fait savoir. Aussi, des actions de vulgarisation agricole en direction des agriculteurs, en matière de prise en charge du palmier dattier, notamment l’entretien et le traitement phytosanitaire, sont au programme de cette campagne préventive, a ajouté la source. Classée parmi les plus importantes zones productrices de datte en Algérie, en quantité et en qualité, la wilaya de Ouargla dispose d’une richesse phœnicicole dépassant les 2,6 millions de palmiers dattiers, éparpillés sur une superficie de plus de 24 000 hectares, a-t-on signalé. La production de dattes à Ouargla a réussi à maintenir sa dynamique haussière, grâce à l’entrée en production de palmiers dattiers plantés au cours des dernières années dans plusieurs nouveaux périmètres agricoles, selon la DSA. En dépit de ces performances, la filière dattes dans cette wilaya du sud-est du pays, continue de se heurter à diverses contraintes liées notamment au manque de main-d’œuvre qualifiée, l’absence de mécanisation, en plus d’une faiblesse en matière de conditionnement et de transformation des dattes. A ce titre, des observateurs locaux appellent également à la préservation des anciennes palmeraies qui souffrent d’une dégradation, en raison, entre autres, du phénomène de remontée de la nappe phréatique, l’invasion du béton, le manque d’entretien, ainsi que les incendies qui ravagent chaque année de larges étendues de palmeraies.
Mohamed A.