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vendredi 29 mars 2024

Dans une pétition adressée au ministère de la Culture: Rachid Djemai demande de «revoir la retraite des artistes…»

L’artiste peintre Rachid Djemai a lancé en ligne une pétition adressée au ministère de la Culture et des Arts. «Je viens par le biais de cette lettre, respectueusement vous demander de prendre en considération le dossier retraite des artistes plasticiens professionnels», avait écrit l’artiste, précisant qu’«il a été question, durant les mandats de vos prédécesseurs, de racheter des années de cotisation à la Cnas afin de rééquilibrer le montant des retraites des artistes plasticiens qui ont plus de 70 ans».

Par Abla Selles

L’artiste a tenu a expliqué, dans cette lettre courte, qu’«après 70 ans, l’énergie pour courir l’alimentaire commence sérieusement à manquer».
Un bon nombre d’artistes sont solidaires et d’autres ont signé la pétition. Sur le site où nous pouvons lire cette lettre, un grand nombre d’artistes et passionnés d’art de différentes villes du pays ont envoyé des messages de soutien à Rachid Djemai et aux plasticiens. «Je ne suis pas moi-même artiste, mais je pense que cette catégorie de personnes devrait être protégée socialement. Elle donne tant de belles choses à la société», avait écrit Mehdi Omar Mahi. Quant à Samta Benyahia, elle a écrit : «Vous avez tout mon soutien pour que les artistes plasticiens en âge de percevoir une retraite aient ce droit afin qu’ils puissent continuer à créer dans la sérénité et à vivre dans la dignité».Une volonté de la part du ministère de la Culture et des Arts pour améliorer l’art et la situation des artistes en Algérie s’est traduite par la mise en place, au mois de septembre dernier, d’une commission chargée de la réforme des arts plastiques. Les membres de cette commission ont pu déposer une plateforme de revendications des artistes des quatre coins du pays en attendant le changement souhaité.
Il est à rappeler que plusieurs artistes regrettent l’absence d’une politique culturelle claire pour qu’un marché d’art soit créé dans les normes internationales. Ce dernier permet non seulement la commercialisation des œuvres des artistes mais encourage aussi les jeunes à plus de créativité afin de créer une dynamique culturelle de haut niveau. Ce problème a été à maintes reprises évoqué avec le ministère de tutelle sans qu’une décision concrète soit prise. D’ailleurs, malgré le nombre important de plasticiens en Algérie, on ne compte pas un seul espace spécialisé dans la vente artistique.
A. S.

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