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dimanche 26 mars 2023

Dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant : Condor à la conquête de l’Afrique

Le leader du marché algérien des produits électroniques et électroménagers, Condor Electronics, exprime de grandes ambitions, avec l’objectif d’augmenter à 20 % son chiffre d’affaires à l’exportation pour atteindre les 200 millions de dollars d’ici à 2025.

Par Louisa Ait Ramdane

Le groupe privé mise sur l’Afrique pour développer ses exportations. Forte de son expérience dans le domaine de l’électroménager et de l’électronique, Condor a invité, jeudi, les ambassadeurs et les attachés économiques de pays africains représentés en Algérie à une conférence-exposition sous le thème «Promotion des échanges intra-africains», au Centre International des Conférences d’Alger, pour leur présenter l’ensemble de sa gamme de produits destinés à l’export.
Présent à l’événement, le directeur adjoint de Condor Electronics, Mohamed Salah Daas, a souligné la prédisposition de Condor à travailler en étroite collaboration avec les voisins de l’Algérie, afin de développer davantage l’économie du pays et celle de tout le continent africain. Il a énuméré les différentes opérations de Condor en matière d’exportation, avec des chiffres qui atteignent les «80 millions de dollars vers la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Sénégal, le Congo, ou encore le Bénin». Il a estimé que les pays du continent doivent faciliter les échanges commerciaux intra-africains, afin d’assurer un développement des pays d’Afrique, précisant que Condor vise dans ses relations avec les pays africains des partenariats gagnant-gagnant basés sur une confiance mutuelle. «Nos échanges ne se limitent pas uniquement à la commercialisation des produits, mais nous accompagnons aussi sur l’aspect formation. Ce sont des formations notamment avec accès sur l’aspect service après-vente», s’est félicité le même responsable.
Pour sa part, le président du conseil d’administration du Groupe Condor, Abderrahmane Benhamadi, qui a encouragé les opérateurs locaux à s’inspirer de la «modeste» expérience de Condor depuis 2017 pour parvenir à placer les produits algériens dans l’ensemble des pays du continent africain et même prendre d’importantes parts de ce marché, a affiché ses ambitions d’exporter ses produits vers tous les pays africains, surtout ceux de l’Afrique de l’Ouest. Il a salué, à l’occasion, les efforts fournis par le ministère du Commerce pour faciliter l’acte d’exporter qu’il considère comme un projet «audacieux et ambitieux» qui a besoin de l’apport de tous pour être concrétisé. «Nous avons constaté une volonté réelle de l’Etat algérien pour accompagner les exportateurs. Et donc nous sommes partie prenante de cette solution», s’est-il félicité.

Condor ambitionne d’exporter pour 200 millions de dollars par an à l’horizon 2025
Le responsable de l’exportation de la société algérienne Condor Electronics, spécialisée dans l’industrie électronique et électroménagère, Sami Mohamadi, a indiqué que Condor ambitionne d’augmenter à 20 % son chiffre d’affaires à l’exportation, par rapport à son chiffre d’affaires global, pour atteindre les 200 millions de dollars d’ici à 2025. Il a souligné que Condor a réalisé 80 millions de dollars d’exportation durant les trois dernières années, avec un taux de 87 % des expéditions de ses produits vers les pays africains, contre 8 % vers l’Europe et 5 % vers l’Asie, expliquant que
32 % des produits exportés étaient des réfrigérateurs, 22 % des produits multimédia (téléphones et tablettes), 20 % des lave-linge, 12 % des climatiseurs, 11 % des téléviseurs, 2 % des produits de cuisson et 1 % des produits de chauffage. Le responsable de Condor a fait savoir que les investissements cumulés de l’entreprise ont atteint les 400 millions de dollars à fin 2020, pour un chiffre d’affaires de plus de 34,3 milliards de dinars, avec une capacité de production qui avoisine les 3,5 millions d’unités par an.

Ouverture des passages frontaliers pour promouvoir le commerce
Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a exprimé son souhait de voir l’Afrique devenir un «espace commercial par excellence» dans lequel les pays du continent s’échangeront leurs produits et services en application de la stratégie de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecafs). Les échanges commerciaux représentent un garant de la stabilité entre les pays africains.
Pour Rezig, l’Algérie reste ouverte aux échanges avec les pays africains, que ce soit par l’exportation ou l’importation, appelant les pays africains à développer les échanges intra-commerciaux entre eux.
Lors de cet événement organisé en présence des représentants de 15 pays africains, le ministre du Commerce a qualifié le volume des échanges commerciaux entre les pays africains de faible par rapport aux autres continents, disant que «les échanges inter-commerciaux ne représentent que 1 % du volume global des échanges».
Soulignant que l’avenir des pays africains est notamment dans les échanges commerciaux qui peuvent promouvoir les relations entre les pays africains, Rezig a évoqué les démarches entreprises par l’Algérie dans ce sens, en procédant à l’ouverture de la majorité des postes frontaliers pour constituer des portes non seulement pour exporter les produits algériens, mais aussi pour permettre aux pays africains d’importer leurs produits de différents coins du globe. «L’Algérie compte concentrer ses efforts sur les échanges avec les pays voisins, pas seulement en exportant vers 54 pays africains, mais aussi en important leurs produits», a expliqué Rezig, ajoutant que c’est le moyen le plus efficace afin de développer les autres secteurs d’activités en Algérie, tels que l’industrie et le tourisme. Il a affirmé que l’ouverture des points de passage avec les pays voisins vise à exporter et importer des produits africains, révélant la réouverture imminente du passage avec la Libye et la Tunisie, afin de faciliter les opérations d’exportation et de recevoir les produits africains, répondant ainsi au concept «gagnant-gagnant».Présent à cet évènement, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Algérie, Voho Sahi Alphonse, a affirmé que son pays ambitionnait d’être un sérieux atout pour Condor et pour l’Algérie, de par sa position géographique, faisant de lui la porte de l’Afrique de l’Ouest et une façade sur l’océan Atlantique. Le président de l’Association des exportateurs algériens (Anexal) a déclaré, pour sa part, que les exportateurs algériens ne veulent pas seulement commercer en Afrique mais aussi investir dans ce continent, ambitionnant de porter les volumes d’échanges commerciaux intra-africains de 15 %, actuellement, à 55 %.
L. A. R.

 

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