3.9 C
Alger
jeudi 23 mars 2023

Crise sanitaire, bons résultats du secteur et autres défis relevés : Le satisfecit de Djerad au monde agricole

En dépit de la conjoncture difficile qu’à traversée le pays en raison des répercussions de la crise sanitaire due au coronavirus, le secteur agricole, qui participe à hauteur de plus de 12,4 % du PIB national, a réalisé de bons résultats durant l’année écoulée, selon le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a tenu à rendre hommage aux différents acteurs du secteur qui ont su relever le défi.

Par Louisa Ait Ramdane
Djerad a précisé au Forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire, tenu au CIC, que la production agricole a atteint 25 milliards de dollars en 2020, contre 23 milliards de dollars en 2019. Il a ajouté que le secteur a réalisé de bons résultats, malgré la situation difficile que vit le pays du fait de la pandémie de Covid-19.
«La croissance du secteur constitue un bond qualité en dépit de la conjoncture difficile qu’a traversée le pays en raison des répercussions de la crise sanitaire», a-t-il estimé.Ainsi, le Premier ministre a tenu à rendre un hommage aux différents acteurs du secteur agricole «qui ont su relever le défi pendant la crise sanitaire en offrant, en quantité et en qualité, les produis agricoles sur le marché national». «Nous avons tous relevé comment le secteur de l’Agriculture a contribué dans la lutte contre la pandémie en assurant les produits agricoles essentiels. Nos agriculteurs ont été à la hauteur en approvisionnant l’ensemble des marchés nationaux et en quantités suffisantes», a déclaré le Premier ministre. «En dépit des conditions exceptionnelles, nous avons pu, avec la contribution de l’ensemble des opérateurs dans le domaine, réaliser nombre d’acquis», a-t-il ajouté.

Une facture alimentaire de plus de 10 milliards de dollars
Les importations alimentaires ont atteint plus de 10 milliards de dollars annuellement, a fait savoir le Premier ministre.
Pour donner l’opportunité à ce secteur de devenir le pilier central de la relance économique et réduire la facture d’importation des produits alimentaires, Djerad a appelé les différents opérateurs et professionnels, les investisseurs, les porteurs de projets, les opérateurs et les partenaires, à investir en force dans l’agriculture. «Le secteur agricole nécessite néanmoins des investissements colossaux pour être un pilier de l’économie nationale post hydrocarbures», a fait valoir le Premier ministre qui lance un appel aux agriculteurs, aux porteurs de projets pour s’inscrire dans cette nouvelle vision en comptant sur le soutien de l’Etat.Selon lui, l’agriculture a besoin, aujourd’hui, d’un investissement fort, afin qu’elle puisse contribuer, comme pilier principal, dans la relance économique nationale escomptée. Pour lui, la relance globale du pays dépend essentiellement de la relance de ce secteur, principal moteur de la croissance et l’appui à une industrie agroalimentaire efficiente, à travers laquelle l’Algérie retrouvera sa place et son rôle parmi les Nations, au double plan régional et international.
Il a expliqué, à l’occasion, que le gouvernement a élaboré un plan pour moderniser l’agriculture et atteindre un certain nombre d’objectifs urgents, notamment la rationalisation des dépenses publiques et la réduction de la facture d’importation.
Il a indiqué, à ce titre, que le président de la République avait donné un ensemble d’instructions pour exploiter les capacités nationales, afin d’assurer la sécurité alimentaire dans le pays. Pour réussir le pari, le ministre a souligné la création d’un bureau pour le développement de l’agriculture industrielle dans les régions du Sud et du désert, ainsi que le lancement effectif des cultures des plantes aromatiques et oléagineuses et du maïs, pour alléger les charges d’importation qui pèsent sur l’État. Il s’agit également d’étendre les zones irriguées et d’utiliser des techniques d’irrigation agricole modernes pour augmenter la production de céréales et réduire progressivement ses importations. En plus d’adopter une politique nationale pour remédier aux déséquilibres marketing, a ajouté le Premier ministre.

Pour des antennes au niveau des marchés voisins
Afin de pouvoir commercialiser leurs produits à l’étranger et hisser le volume des exportations nationales de produits agricoles, Djerad a appelé les opérateurs du secteur agricole à établir des antennes ainsi que des marchés à l’étranger, notamment dans les pays voisins.
De plus, Djerad a insisté sur l’intérêt pour les producteurs nationaux du secteur de respecter les normes internationales pour que leurs produits puissent accéder aux marchés mondiaux, soulignant également la nécessité d’encadrer la chaîne logistique dans le but de faciliter l’opération d’export.
En outre, le Premier ministre a focalisé sur la nécessité d’adapter les types de culture à la nature des sols, afin d’éviter les pertes de rendement dans le but d’assurer la sécurité alimentaire du pays et de réduire la facture des importations du secteur.
Par ailleurs, il a noté l’intérêt de réformer la Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma) pour un meilleur accès de celle-ci à l’agriculteur. La Cnma est considérée par Djerad comme un élément fondamental dans la politique agricole via sa mission d’établir la confiance entre l’agriculteur et l’administration.
L. A. R.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img