La délégation du Fonds a expliqué que les finances publiques de l’Afrique du Sud ont beaucoup souffert, alors que le déficit budgétaire et la dette publique ont augmenté considérablement en raison de la récession et des dépenses liées à la pandémie de Covid-19.
Par Salem K.
Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde l’Afrique du Sud contre la persistance de la crise économique due, principalement, aux problèmes des entreprises publiques et au manque de la croissance économique.
«L’Afrique du Sud a été très durement touchée par la pandémie de Covid-19. En 2020, la production s’est fortement contractée et les pertes d’emplois ont été importantes, malgré les actions opportunes des autorités pour soutenir les groupes les plus vulnérables et les entreprises touchées», a indiqué une équipe du FMI qui a tenu, cette semaine, des réunions virtuelles avec des responsables du gouvernement sud-africain pour examiner les récents développements économiques et les perspectives de
l’économie.
La délégation du Fonds a expliqué que les finances publiques de l’Afrique du Sud ont beaucoup souffert, alors que le déficit budgétaire et la dette publique ont augmenté considérablement en raison de la récession et des dépenses liées à la pandémie de Covid-19.
«La résurgence des infections et les processus prolongés d’achat et de distribution de vaccins pèseront probablement sur la reprise économique cette année, malgré l’amélioration des conditions extérieures», ont déclaré les représentants du FMI.
Ces derniers incitent le gouvernement sud-africain à subordonner les transferts aux entreprises publiques à l’atteinte d’objectifs de performance ambitieux mais réalistes, rationaliser la rémunération, démanteler les subventions mal ciblées et améliorer l’application de la conformité fiscale.
«Cela réduirait les besoins d’emprunt tout en préservant l’espace budgétaire pour des dépenses bien ciblées pour les infrastructures, la santé, l’éducation et la protection sociale», soutient l’institution, qui estime impératif de créer les conditions pour stimuler l’investissement privé, redéfinir le rôle du secteur public dans la promotion de la concurrence et resserrer la politique budgétaire pour freiner l’augmentation de la dette.
Le FMI relève, à ce propos, qu’un effort d’assainissement budgétaire favorable à la croissance sera nécessaire pour stabiliser la dette et la mettre sur une trajectoire décroissante, réduisant ainsi les primes de risque pour le pays et améliorant la confiance des investisseurs.
S. K.