Le gouvernement compte numériser les marchés publics à travers la création d’un portail électronique dédié à cet effet. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des procédures visant
la rationalisation des dépenses et l’amélioration de la gestion de l’argent public.
Par Louisa A. R.
L’amélioration et la rationalisation de la dépense publique constituent une priorité pour les pouvoirs publics. A cet effet, le ministère des Finances annonce l’entrée en vigueur, en avril prochain, d’un portail électronique qui permettra d’avoir une meilleure visibilité de la dépense publique. Ainsi, la numérisation des marchés constitue l’une des priorités du gouvernement, puisqu’elle revêt une grande importance en matière d’amélioration de la transparence et de la performance des dépenses publiques. Abdelaziz Fayed, directeur général du Budget au ministère des Finances, a annoncé, hier, qu’en avril prochain entrera en vigueur le portail électronique du marché public. Il a également précisé que d’autres projets sont toujours en cours d’étude et de mise en pratique, bien sûr dans le but de rationaliser les dépenses publiques, notamment la révision des subventions. Le dossier de la révision des subventions est ouvert et est pris en charge par le gouvernement, a-t-il dit. C’est l’article 188 de la loi de finances 2022 qui fixe le principe et les modalités de sa mise en œuvre, a-t-il encore précisé. Lors de son passage à l’émission «l’Invité de la Rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio nationale, présentée par Souhila El Hachemi, le même responsable a ajouté, par la même occasion, que cette révision prévoit d’aller d’une subvention universelle à une subvention ciblée. «Ce sont les citoyens qui n’ont pas de revenus moyens qui vont bénéficier de ces subventions», a-t-il détaillé. Pour cela, une commission est déjà sur ce dossier de subventions, a rassuré le Dg du Budget. Cette commission est composée de directeurs généraux du ministère de l’Intérieur et du ministère des Finances qui travaillent sur la préparation les conditions techniques de mise en œuvre. L’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen est l’autre sujet se rapportant à la dépense publique évoqué par l’intervenant. Cette décision se traduit dans deux volets, selon l’invité de la Radio algérienne, à savoir l’augmentation des salaires qui a atteint les 900 milliards de DA et la continuité dans la subvention des produits de première nécessité, qui avoisine les 640 milliards de DA. «En matière de subventions des produits de première nécessité, 400 milliards de DA sont destinés à l’Office algérien Interprofessionnel des céréales (OAIC), 82 milliards de DA à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et 38 milliards de DA au produit de l’huile», a encore détaillé Abdelaziz Fayed, directeur général du Budget au ministère des Finances.
L. A. R.