Bien que le variant Omicron se propage rapidement sur la planète, c’est le variant Delta qui progresse et continue de tuer.
Par Louisa A.R.
La hausse des cas de contamination au Covid-19 en Algérie se confirme. Le nombre de nouvelles contaminations enregistrées en 24 heures repasse au-dessus de la barre des 200. Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, l’Algérie a enregistré 210 nouveaux cas ces dernières 24 heures. Avec la recrudescence de la pandémie, les appels incessants des spécialistes pour la vaccination massive de la population n’ont pas trouvé un écho favorable. Le taux de vaccination reste toujours très faible. Du côté officiel, aucune mesure d’ampleur n’a été prise par les autorités pour lutter contre la 4e vague qui s’installe progressivement dans le pays. Un relâchement total est observé sur le respect des mesures de prévention par la population. Dans les rues, les marchés et les transports, les mesures barrières (port du masque et distanciation physique) ont quasiment disparu. Avec ce relâchement, les cas risquent de connaître une nouvelle hausse. Pour faire face à ce risque, les spécialistes multiplient les appels à la vigilance et insistent particulièrement sur l’urgence de revenir aux «mesures préventives essentielles, telles que la vaccination».
Aucun décès ni infection par le variant «Omicron» enregistré en Algérie
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, est quasiment certain que le variant Omicron ne cause pas de cas plus graves de Covid-19 que le Delta. Il a affirmé qu’aucun cas de décès ni de contamination par le nouveau variant «Omicron» n’a été enregistré en Algérie, estimant qu’il n’y a pas lieu de le craindre, car moins dangereux que le Delta, selon les experts. Bien avant, l’alerte a été donnée par le directeur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar, qui a estimé que le variant le plus important en ce moment c’est le delta. Si la menace du variant Omicron est réelle, le spécialiste a estimé tout de même que le débat autour de variant Omicron est un peu anticipé actuellement. Dans une déclaration à la presse à l’occasion de la Journée internationale des volontaires, le ministre de la Santé a expliqué que «les analyses effectuées par l’Institut Pasteur, en coordination avec les experts, ont démontré qu’aucun décès ou infection par le nouveau variant n’a été enregistré». Regrettant le faible engouement des citoyens pour l’opération de vaccination, le ministre de la Santé a qualifié de «très faible» le taux de 27 % de personnes vaccinées par rapport aux doses de vaccin disponibles. Benbouzid a annoncé, à cet égard, le lancement, la semaine prochaine, d’une campagne de vaccination de grande envergure, et ce, en coordination avec le ministère de l’Education nationale et d’autres secteurs concernés au profit des employés et des enseignants des établissements éducatifs du cycle primaire, soulignant que la vaccination est «le meilleur moyen de protéger la santé des citoyens contre cette pandémie». Par ailleurs, Benbouzid fera savoir que «quelques cas d’infection au coronavirus ont été enregistrés dans les établissements éducatifs», appelant à l’intensification des efforts et au respect du protocole sanitaire pour faire face à la pandémie. Concernant la possibilité de recourir à la vaccination des enfants, le ministre a précisé que le principal objectif est de vacciner le plus grand nombre possible de citoyens adultes, relevant que «le Comité scientifique avait étudié cette question jeudi avec des experts, et aucune décision n’a été prise, en attendant la décision de l’Organisation mondiale de la santé».
L. A. R.