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jeudi 18 avril 2024

Covid-19 / Benbouzid : «Nous avons dépassé le pic de la 4e vague»

Avec le recul remarquable des cas de contamination au Covid-19, qui s’installe depuis quelque temps, l’Algérie pourrait en finir avec la 4e vague de l’épidémie. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.

Par Louisa A. R.
Le premier responsable du secteur a affirmé qu’au vu de la baisse du nombre quotidien de contaminations, l’Algérie est sur le point de sortir de la 4e vague de coronavirus. Lors d’une réunion d’évaluation avec les directeurs de santé et les responsables des établissements hospitaliers à travers le territoire national, le ministre de la Santé a souligné que la situation épidémiologique de la quatrième vague a atteint son pic le 25 janvier dernier, avec 2 521 cas enregistrés et 6 000 hospitalisations en 24h. Depuis, les chiffres n’arrêtent pas de diminuer pour tourner aujourd’hui autour des 400 cas, a-t-il ajouté. Exprimant sa satisfaction du recul du nombre de cas de contamination lors de la quatrième vague, le ministre a révélé qu’il y aura, après cette baisse, une reprise progressive des activités médicales liées à d’autres maladies après la restitution des lits affectés aux patients contaminés.

Tous les cas à l’EHU de Beni Messous sont touchés par le Delta
Le variant Delta est désormais responsable de plus de contaminations en Algérie que l’Omicron. Le variant Delta représente maintenant tous les nouveaux cas positifs Covid-19, des décès, des nouvelles admissions hospitalières et les cas en réanimation.Une enquête par séquençage menée par le ministère de la Santé révèle que tous les cas en réanimation ainsi que les décès au niveau de l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) Issad-Hassani de Beni Messous (Alger) ont été touchés par le variant Delta, a déclaré le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Par ailleurs, Benbouzid a estimé que la prise en charge des personnes contaminées et les dysfonctionnements enregistrés durant cette vague ont permis aux différents corps du secteur d’acquérir une expérience pour se préparer à la 4e vague. D’ailleurs, le ministre a renouvelé son appel aux citoyens à se faire vacciner qui demeure, selon lui, le seul moyen pour casser la chaîne de contamination.
A ce propos, Benbouzid a rassuré que le stockage disponible à l’Institut Pasteur et aux institutions en charge de la campagne de vaccination suffit pour tous les citoyens qui ne sont pas vaccinés, révélant l’arrivée d’autres lots de doses dans le cadre du système Covax.

Des textes de la loi sanitaire en cours d’examen au niveau du gouvernement
Quarante textes d’application de la loi sur la santé 18-11 du 2 juillet 2018 sont actuellement en cours d’examen au niveau du gouvernement, a fait savoir le ministre de la Santé.Benbouzid a affirmé, dans ce cadre, qu’il sera procédé prochainement à l’application des recommandations issues de ces ateliers selon les priorités, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant l’amélioration du système sanitaire, notamment à travers l’élaboration des textes d’application de la loi sur la santé, dont 40 sont en cours d’examen au niveau du gouvernement. Les assises nationales ont abordé les différents obstacles auxquels fait face le système et proposé les solutions adéquates selon la situation démographique, épidémiologique, économique et sociale, des solutions prenant en ligne de compte les aspirations des citoyens et les orientations des autorités suprêmes du pays, a poursuivi le ministre. L’application sur le terrain de la feuille de route tracée pour la mise en œuvre des recommandations reste un défi qui requiert le recours à un calendrier sur les court, moyen et long terme, d’où l’impérative conjugaison des efforts de tous les acteurs, notamment avec le soutien absolu apporté par les hautes autorités du pays au secteur.

La mise au point de Benbouzid sur le départ des médecins à l’étranger
Abderrahmane Benbouzid s’est à nouveau exprimé au sujet des médecins algériens qui partent à l’étranger. Selon lui, il ne s’agit pas d’une «vague» de médecins algériens, contrairement à ce qui a pu être interprété. «J’ai la liste : beaucoup de ceux qui ont réussi le concours sont déjà établis en France. Certains sont nés en 1961 et 1971. Ils ont donc 61 et 51 ans. La lecture qui a été faite des résultats du récent concours a donné à penser qu’il s’agit d’une seule vague de 1 200 médecins», a expliqué Benbouzid.
Le ministre a dit «regretter» le départ de ces médecins qui ont été bien formés par l’Université algérienne, imputant cela «aux incitations dans le pays d’accueil et d’autres raisons personnelles». «Nous regrettons ce fait. Nous devons faire en sorte que nos enfants qui ont étudié ici et pour lesquels l’Algérie a dépensé (de l’argent) restent ici», a-t-il dit.
L. A. R.

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