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samedi 25 mars 2023

Convention

Donald Trump, malgré des sondages positifs pour la présidentielle de 2024, montre de plus en plus de nervosité alors que Ron DeSantis, jeune gouverneur républicain de Floride, voit sa cote de popularité en constante augmentation. Pour tenter d’asseoir à nouveau sa crédibilité chez les électeurs de droite, l’ex-président a profité du grand rendez-vous des conservateurs américains, le CPAC (Conservative Political Action Conference), pour remettre les pendules à l’heure. «Nous allons avoir une troisième guerre mondiale si quelque chose ne se passe pas rapidement», a-t-il ainsi averti après avoir ouvertement désapprouvé l’aide américaine à l’Ukraine. «Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse : j’empêcherai la troisième guerre mondiale», a assuré l’ancien président. Le CPAC était jusqu’à récemment le principal rassemblement des chefs de file conservateurs aux États-Unis, mais il a été entièrement avalé par le mouvement de Donald Trump, «Make America Great Again», les experts qualifiant désormais l’événement de «MAGApalooza». L’édition du CPAC 2023 a été marquée par les nombreuses prises de parole de Trumpistes parmi les plus engagés du pays, même si de nombreux candidats potentiels pour 2024 et dirigeants républicains ont séché la convention. Avant la prise de parole de Donald Trump, nombre d’orateurs se sont succédé sur scène pour vanter leurs principes chrétiens. Le gouverneur floridien, Ron De Santis, et l’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, n’ont pas participé à l’évènement, s’épargnant ainsi d’être hués par les fans de l’ancien président. Mais la foule a chahuté à plusieurs reprises sa seule rivale républicaine déclarée dans la course à la Maison-Blanche, Nikki Haley, pendant et après son apparition vendredi à la convention. «Ce ne sera pas une élection équitable», a déclaré pour sa part l’entrepreneur trumpiste, Mike Lindell, à propos de la présidentielle de 2024. «Mais quand 90 % des gens dans ce pays veulent Donald Trump, il devrait gagner de toute façon, même avec des élections tordues», a-t-il ajouté. Avant de monter sur scène, Trump a déclaré avoir remporté le sondage d’opinion de la convention auprès des dirigeants républicains, avec 62 % des voix. Loin devant son rival Ron De Santis, qui n’a récolté que 20 % des suffrages. «En 2016, j’ai déclaré : je suis votre voix. Aujourd’hui, j’ajoute : je suis votre guerrier. Je suis votre justice. Et pour ceux qui ont été lésés et trahis : je suis votre rétribution», a lancé Trump devant une salle comble. Le milliardaire veut ainsi se positionner comme le seul capable de sauver le pays des démocrates «bellicistes» et des «fanatiques et imbéciles» du Parti républicain. Reste à voir si les électeurs conservateurs ont été séduits par le discours offensif de Trump qui n’a épargné personne, pas même son propre camp, et si cela lui permettra de remporter l’investiture de son parti dans un an et demi, malgré une opposition de plus en plus franche des anti-trumpistes parmi les républicains.

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