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dimanche 4 juin 2023

Contrairement aux assurances de la Seaal: La fête de l’Aïd gâchée par les coupures d’eau

Encore un Aïd sans eau dans plusieurs wilayas du pays, notamment la capitale. Les deux jours de l’Aïd ont été marqués, malgré les assurances de la Seaal, par des perturbations et même une absence d’eau, élément essentiel durant les premières heures du sacrifice et le reste de la journée.
Même si la crise de l’eau existe depuis des mois maintenant, les Algérois s’attendaient à passer un Aïd paisible, mais c’est sans compter sur l’imprévisibilité de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) qui n’a pas honoré ses promesses faites la veille de la célébration de cette fête. En effet, la Seaal avait annoncé le 19 juillet un programme de distribution dans l’ensemble des communes de la capitale sans exception durant les deux jours de l’Aïd el Adha. Les habitants de la capitale devaient être desservis en eau potable à partir de 04h/06h du matin selon les zones de distribution, jusqu’à 13h/14h et une deuxième desserte devait être assurée le même jour dans l’après-midi vers 17h00. Malheureusement, dans certaines communes les robinets sont resté à sec durant les deux jours. Pour des centaines de familles, l’Aïd a été gâché par ces coupures. C’est le cas des habitants de Aïn Benian qui ont passé un aïd sans eau. Pour Mourad, résidant à Ain Benian, «certains quartiers ont eu de l’eau durant une heure seulement, et d’autres n’ont pas eu cette faveur, le robinet est resté à sec durant les deux jours de l’Aïd». Même problème au niveau de la commune de Djasr Kasentina, où les habitants sont restés sans eau durant le premier jour de l’Aïd. «C’est du mépris et de l’indécence de la part de la Seaal qui a coupé l’eau durant toute la journée de mardi, alors que le besoin en eau durant cette journée de sacrifice est le plus important de toute l’année», nous dira Abdelhakim, retraité résidant depuis des années à Djasr Kasentina. «C’est du n’importe quoi !». Dans certains quartiers de Staoueli, les habitants se sont rabattus sur les vendeurs de citernes d’eau qui ont profité de cette situation pour doubler leurs tarifs. «C’est la seule solution que nous avions pour finir notre abatage et nettoyer des ordures, sinon nous aurions été envahis». A Bouzareah, certains murs des cages d’escalier étaient maculés de sang et les odeurs envahissaient les moindres recoins, rendant l’air, en ces temps de grande chaleur, irrespirable. «Au moment où les autorités appellent à plus de vigilance de la part des citoyens pour endiguer la pandémie de coronavirus, ce sont ces mêmes autorités qui ont failli à leurs obligations». A Bologhine et Ouled Fayet, les habitants des bas étages n’ont pas souffert autant de coupure d’eau comme ceux des étages plus élevés, une situation justifiée par la chute de la pression. «J’habite au cinquième étage et ça fait maintenant plus de deux semaines que je mendie de l’eau à mon voisin du premier étage. Et en ce jour de Aïd, je m’attendais à avoir de l’eau, mais malheureusement nous n’avons rien», nous dira Ali, résidant à Ouled Fayet. Et d’ajouter : «Comment peut-on faire ça alors que la consommation d’eau durant la fête de l’Aïd connaît des pics inégalables. La Seaal a démontré encore une fois qu’elle a des défaillances flagrantes qu’elle doit revoir et corriger pour redorer son image et nous offrir un service acceptable durant les jours ‘’normaux’’, mais surtout les journées de l’Aïd».
Thinhinene Khouchi

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