Si le début de l’année rime souvent avec «augmentation des prix», en 2023 les commerçants ont décidé de maintenir ceux de certains produits alimentaires et même de proposer des baisses pour la pomme de terre et le poulet.
Par Thinhinane Khouchi
C haque début d’année, les commerçants de produits alimentaires décident de l’entamer avec des augmentations qui irritent les consommateurs. Cette année, une baisse sensible a été constatée pour certains produits de large consommation. En effet, si certains produits demeurent chers, tels que la courgette proposée entre 80 et 120 DA le kilo, la tomate entre 80 et 115 DA, les oignons à 80 DA, d’autres produits ont connu une baisse, notamment les carottes et les aubergines proposées à 50 DA, la laitue à 80 DA et également la pomme de terre commercialisée hier au marché Clauzel à 70 DA, contrairement à 110 DA il y a quelques semaines seulement. Cette baisse a surpris les consommateurs qui ont pris d’assaut le commerçant de ce légume prisé par les grands et les petits enfants, notamment en frites. Par ailleurs, la viande blanche, en l’occurrence le poulet, a lui aussi connu une baisse sensible, passant de 420 DA le kilo à entre 300 DA et 350 DA. Dans les poulaillers, selon les commerçants, les aviculteurs cèdent le poulet vivant entre 210 et 240 DA le kg, soit une baisse de 60 DA qui s’explique par deux facteurs majeurs. Le premier est lié à la disparition progressive de la grippe aviaire. Aucun nouveau foyer de l’épidémie n’a été détecté ces derniers jours, ce qui a permis de maintenir une offre importante sur le marché. Le deuxième élément a un lien avec les vacances scolaires et universitaires. Il est connu que les établissements scolaires et universités sont le premiers consommateurs de poulet dans le pays. Le départ des élèves et les étudiants en vacances entraîne la fermeture des restaurants scolaires et universitaires. Par conséquent, la demande du poulet baisse devant une offre abondante. Par ailleurs, les prix des fruits sont restés intouchables. Un kilo de fraise, fraîchement débarquée dans les marchés, est proposé entre 500 et 550 DA, la mandarine entre 260 et 320DA pour «la fameuse sans pépin». Les oranges sont également proposées entre 160 et 200 DA le kilo. Enfin, il est a rappelé que le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a indiqué, à quelques jours du début de l’année en cours, que «des mesures exceptionnelles ont été prises en vue de mettre fin à la hausse des prix des fruits et légumes, à travers le renforcement du contrôle périodique et inopiné des chambres froides et l’installation de cellules de veille au niveau des régions et des wilayas qui seront chargées d’évaluer la situation actuelle des prix des fruits et légumes afin de mettre un terme à la spéculation pratiquée par les propriétaires des chambres». Parmi les autres mesures prises, il avait cité le droit pour les agriculteurs de vendre leur production agricole sur les marchés de gros et de vendre au détail directement aux citoyens sans autorisation, ce qui a pour but de baisser les prix des fruits et légumes.
T. K.
