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jeudi 28 mars 2024

Consultations entre le Premier ministre, partis et personnalités / Gouvernement : les tractations se poursuivent

De nouvelles consultations sont engagées en vue de former le prochain gouvernement. La composante de l’exécutif devrait être annoncée au cours de cette semaine, croit-on savoir. Le Premier ministre, Aimen Benabderrahmane, aussitôt désigné par le président de la République pour chapeauter le gouvernement, s’est mis au travail. Et le premier chantier n’est autre que celui de former un gouvernement, en concertation avec un ensemble de partis politiques et d’indépendants. Le chef de l’Etat a chargé le successeur de Abdelaziz Djerad de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement «dans les meilleurs délais». C’est dire le caractère urgent de la mise en place de l’exécutif. Un gouvernement qui œuvrera à la concrétisation «du programme du président de la République». Des sources médiatiques rapportent que le Premier ministre a commencé à recevoir, depuis jeudi, les chefs de partis ainsi que des représentants des listes d’indépendants. Les partis concernés sont le FLN, le RND, El Moustakbal ainsi que le mouvement El Binaa. L’on ignore encore le nombre de portefeuilles ministériels qui reviendront à chaque formation politique. Mais le poids de chacun d’entre eux au sein de la chambre basse du Parlement devrait être déterminant. De ce point de vue, le FLN, arrivé premier lors des législatives du 12 juin dernier, avec 98 sièges, se taillera, à coup sûr, la part du lion. L’on s’attend également à voir les indépendants marquer de leur empreinte le prochain exécutif, d’autant qu’ils sont la deuxième force politique de l’APN avec 84 sièges de députés. Abdelmadjid Tebboune, cité par un communiqué de la Présidence, avait bien indiqué que les consultations que le Premier ministre va poursuivre seront avec «les partis politiques et la société civile». Autrement, en plus des ministres issus de partis politiques, il faudrait s’attendre à voir des départements ministériels confiés à des personnalités en provenance d’horizons divers. Mais force est de préciser que les ministères de souveraineté ou qui requièrent une certaine expérience ne sauraient être concernés par les consultations politiques avec les partis. Ainsi, même si le chef du Vieux parti avait annoncé que le prochain gouvernement sera politique, des ministères vont être attribués à des technocrates maîtrisant parfaitement les dossiers et les enjeux. Aussi, le profil des ministres, hormis leur casquette partisane, devrait répondre au principal critère de compétence. Surtout que la prochaine étape n’est point de tout repos en ces temps de crise et de grands défis. Les Finances, l’Industrie, l’Energie, le logement, le Commerce sont, entre autres départements qui seront sous les feux des projecteurs. Relancer l’économie, booster les exportations hors hydrocarbures, gérer les équilibres budgétaires tout en veillant à maintenir le pouvoir d’achat du citoyen et créer des postes d’emploi, n’est point une sinécure. En attendant l’annonce du gouvernement, les tractations entre le Premier ministre et les partis ne seront pas que politiques, mais devraient surtout être réalistes pour que les responsables à désigner soient à la hauteur. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’avait pas manqué de critiquer ouvertement et exprimer son insatisfaction du rendement de certains ministres du gouvernement Djerad.
Aomar Fekrache

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