19.9 C
Alger
jeudi 25 avril 2024

Conflit

La guerre en Ukraine qui a débuté le 24 février dernier ne semble pas sur le point de se terminer, alors que le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, présent au G20 en Indonésie, a de nouveau écarté l’idée de négocier avec Kiev pour le moment. Le chef de la diplomatie russe a en effet jugé hier, en marge du Sommet du G20 en Indonésie, «irréalistes» les conditions ukrainiennes pour entamer des pourparlers pour mettre fin à la guerre. «Tous les problèmes proviennent de la partie ukrainienne qui refuse catégoriquement des négociations et avance des revendications manifestement irréalistes et pas en adéquation avec la situation», a-t-il déclaré. Il a affirmé l’avoir signifié au président français, Emmanuel Macron et au chancelier allemand, Olaf Scholz, lors «de courtes conversations» au cours du G20. Selon lui, «le processus de règlement (du conflit) est freiné par l’Ukraine». L’Ukraine, pour sa part, réclame le retrait des troupes russes de son territoire et le retour de son intégrité territoriale, alors que Moscou a revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes fin septembre, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signifié, suite à ces annexions, qu’il ne négocierait pas avec Vladimir Poutine. Des contre-offensives militaires ont permis à l’Ukraine, armée par ses alliés occidentaux, de reconquérir des territoires perdus, forçant la Russie à d’humiliantes retraites. Lavrov a dénoncé, en outre, le caractère «russophobe» de l’intervention de M. Zelensky devant le G20. Sergueï Lavrov a également accusé une fois de plus l’Occident de mener une «guerre hybride» contre la Russie en usant de l’Ukraine. Il a répété que Moscou avait été obligé de lancer son offensive contre son voisin pour se défendre et protéger les populations russophones. Le chef de la diplomatie russe a indiqué en outre que, selon lui, les États-Unis ne préparaient pas de négociations de paix sur l’Ukraine. «Concernant les informations selon lesquelles les Américains préparent des pourparlers, ces rumeurs apparaissent régulièrement, puis disparaissent», a-t-il dit. Ceux qui espèrent une résolution prochaine du conflit devront encore attendre, surtout que, contrairement aux prévisions, la Russie ne faiblit pas dans sa détermination. Reste à voir si un allongement de la guerre va pousser des nations tierces, notamment européennes et américaine, à prendre part au conflit et à se positionner militairement contre Moscou, quitte à provoquer une guerre de grosse ampleur ayant des répercussions sur la planète entière.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img