Dans le cadre des activités académiques de la Direction de la culture de la wilaya de Mostaganem, le Docteur Badredine Zouaga, professeur à l’Université de Batna, a été invité à l’occasion de la Journée nationale de la fraternité et la cohésion peuple/armée pour animer une conférence à la salle rouge de la maison de la culture «Ould-Abderrahamane Kaki» ce mercredi 22 février 2023. La thématique proposée est l’état des lieux du mouvement associatif et sa contribution à la citoyenneté dans notre pays. Dans son intervention, le conférencier a voulu mettre en exergue la citoyenneté de l’Algérien en rapport avec les sacrifices pour l’indépendance de l’Algérie. Selon lui, ce noyau demeure décisif même dans l’éducation du citoyen algérien. Il a illustré d’abord cette réflexion pour dire que l’Algérie est le seul pays qui dispose d’un ministère des Moudjahidine, ce qui renvoie vers le principe du djihad adopté comme principe indéfectible. Le Dr Zouaga a invoqué cette particularité de l’Algérie qui fête cette Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple/armée. Une fois de plus, assurera-t-il, le peuple et l’armée se solidarisent de la même façon qu’à l’époque de la guerre de Libération nationale. Selon lui, le «hirak» rassemblant l’avant et l’après est un investissement qui a conduit le pays à des réformes plausibles pour l’édification de l’Algérie nouvelle. Revenant sur la société civile, il a évoqué son rôle dans l’unification du pays. A partir de cet aphorisme, le conférencier a fait référence à une équation qu’il nomme équation sociale. Selon lui, l’équation sociale c’est l’adhésion à la politique de l’Etat algérien pour la concrétisation des aspirations citoyennes, donnant à l’Algérie la capacité et les moyens de réussir la mise en œuvre de stratégies rénovées et de réformes structurantes. Son analyse nous mène à comprendre que le soutien à la politique de l’Etat passe par le niveau de conscience et de connaissance de la société civile garantissant le succès de toutes les actions de développement.
Cette équation sociale, ajoutera-t-il, c’est instaurer la conviction dans la réflexion afin d’assurer que les maux sociaux tels que la violence, la délinquance, la «harga» chez les jeunes deviennent des aspirations positives par des actions associatives. Suite à cela, le conférencier a évoqué la thématique de l’équilibre social pour une cohésion et une harmonie dans la société qui débouchera forcément vers la démocratie. Cette démocratie qui devient désormais une nécessité chez les peuples. Le conférencier, en faisant allusion au patriotisme nous renvoie aux années soixante-dix et quatre- vingts où il n’y avait en Algérie que peu de structures éducatives, peu de moyens de communication, peu de mosquées, mais il y avait de la cohésion sociale comme il y avait une manifeste adoration pour la nation algérienne. Cet attachement aux acquis était le fruit de ceux qui enseignaient le nationalisme et l’abnégation pour la patrie.
Enfin, Dr Zouaga a traité le sujet de la société civile par l’équation sociale qu’il considère comme les socles garantissant la cohérence, que sont la famille, l’école et la société dans toutes ses dimensions.
Les habitants de Hai Essalam postulent à un meilleur cadre de vie
Hai Essalam, sis à Kharrouba autrefois zone éparse, partie urbaine de l’est du chef-lieu, est devenu un grand pôle urbain. Un pôle accordé sur les plans d’occupation de sol Kharrouba I et II. Bordant le littoral sur la façade maritime, ce quartier est passé à côté des aspirations avalisées dans les plans de l’époque.
On a voulu créer un pôle pour répondre à des besoins d’un développement, mais les ambitions ont été étrangement détournées. Faut-il souligner que les deux POS ont surtout aider les promoteurs immobiliers à édifier des cités grignotant la presque totalité du foncier. Des cités souvent érigées en contradiction avec le contenu des plans d’aménagement et d’urbanisme. Par conséquent, aujourd’hui dans ce quartier aussi grand que celui de la Salamandre est devenu une grande cité dortoir. Hai Essalam, à l’instar des autres agglomérations du chef lieu, le développement socio-économique reste absent. Presque 15 000 ménages occupent les cités des 544 lots, les cités LSP et LPA, la cité des 348 logements en plus des maisons individuelles qui occupent une grande partie du quartier. Il faut savoir que cette agglomération à forte densité urbaine continue à revendiquer les équipements prévus dans les plans. Aujourd’hui, certains équipements d’utilité publique font défaut et cette situation incommode les habitants de cette partie de la ville de Mostaganem. Malheureusement, certaines poches foncières des POS de l’époque ont été détournées de leur vocation initiale. En matière de santé, à Hai Essalam il n’y a ni salles de soins, ni centre de santé, c’est le désert. Le secteur de l’Education se retrouve avec un seul lycée qui peine à contenir les élèves des collèges très en-deçà des besoins, et les écoles primaires sont insuffisantes. Pour ce qui est de l’aménagement urbain, les voies du boulevard principal et celles situées à l’intérieur des cités présentent un état de délabrement très avancé. Par ailleurs, pas une trace d’arbres sur le terre-plein du seul boulevard de cette cité, sans citer l’absence manifeste d’espaces verts. Le côté de la pratique des sports, les terrains de proximité deviennent des aires de jeu pas beaux à voir, et encore moins pour y jouer. La pelouse, les filets, l’éclairage et la sécurité nécessitent une intervention rapide. Cependant ce qui intrigue le plus c’est le manque d’entretien de ces espaces qui ont coûté cher au Trésor public. Aujourd’hui, dans ce quartier, la question de la salubrité est manifestement la plus récurrente.
Cette soit disant «station balnéaire» se voit, au quotidien, avec des amas d’ordures entassées sur les voies et en plein centre de ce pôle urbain. Durant la saison estivale avec les avalanches d’estivants, la problématique s’amplifie et les conséquences de l’insalubrité et le manque d’hygiène exaspèrent la communauté de la cité. Aujourd’hui, on s’étonne de la manière dont la commune gère les quartiers. Ce mode de manager le service public dans les cités, surtout celles qui sont loin de l’autorité, est une fiche à revoir complètement. Le délégué de l’APC affecté au quartier doit ôter ce masque pour améliorer le cadre de vie des habitants de Hai Essalam. C’est ce que revendiquent, bel et bien, les citoyens de la zone.
Lotfi Abdelmadjid