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vendredi 29 mars 2024

Condamnations pour ce type de trafic: Le Maroc, parmi les cinq principaux pays d’origine de traite humaine

Le Maroc figure parmi les cinq principaux pays d’origine des suspects de traite humaine hors de l’Union européenne (UE) et arrive en tête lorsqu’il s’agit des condamnations pour ce type de trafic, révèle un rapport de la Commission européenne.

Par Moncef Gh.

Selon le rapport publié lors d’une séance plénière, le 9 février courant, au sein du Parlement européen, consacrée à la traite humaine, «le Maroc (179 suspects) figure parmi les cinq principaux pays d’origine des suspects de traite humaine hors UE», citant entre autres le Nigeria, l’Albanie et le Pakistan. Le document, publié vendredi par le site marocain Ecoactu et d’autres médias, souligne que le Maroc figure toujours parmi les principaux pays d’origine des personnes soupçonnées de ce type de trafic, comme le révèlent le rapport sur la collecte de données 2015-2016 et le rapport d’Eurostat (2015) pour la période 2010-2012. De plus, ajoute la même source, le Maroc arrive en tête lorsqu’il s’agit des condamnations pour traite humaine, avec 101 personnes reconnues coupables et condamnées.
Plus de la moitié (60 %) des victimes enregistrées ont été victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle, 15 % pour d’autres types de travail forcé et 15 % pour d’autres raisons, telles que la mendicité, le prélèvement d’organes ou la servitude domestique, précise la Commission dans son rapport.
Dans ce contexte, les députés européens préviennent que les demandeurs d’asile, les réfugiés et les migrants, en particulier les femmes et les mineurs non accompagnés, sont particulièrement vulnérables à la traite humaine.
Ils soulignent, en outre, «le très faible nombre de victimes enregistrées dans les procédures de protection internationale», appelant ainsi les Etats membres à «veiller à ce que les procédures de lutte contre la traite et d’asile soient interconnectées».
En effet, les députés souhaitent renforcer la protection des victimes, mettre fin à l’impunité des trafiquants voire évaluer la directive européenne de 2011.
Ils souhaitent également que l’UE intensifie la lutte contre la traite des êtres humains, renforce la protection des victimes et mette fin à l’impunité des trafiquants.
Souvent considérée comme une forme moderne d’esclavage, la traite des êtres humains est un des crimes qui enregistre la croissance la plus rapide. En effet, les nouvelles technologies, les flux migratoires et la crise du Covid-19 exposent davantage de personnes au risque de la traite.
Au total, les pays de l’UE ont enregistré 14 145 victimes de la traite des êtres humains entre 2017 et 2018. 72 % d’entre elles sont des femmes et des filles. Les enfants représentaient près d’un quart (22 %) du total des victimes. Cependant, en raison du manque de données, le nombre réel de victimes pourrait être bien plus élevé, note également le rapport de la Commission européenne.
M. Gh.

 

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