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mercredi 29 mars 2023

Concession

Cela fait dix jours qu’un cessez-le-feu, pour le moment respecté de part et d’autre, a été décrété au Proche-Orient. Dans ce contexte, pour la première fois depuis treize ans, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, s’est rendu au Caire hier, pour des discussions sur la trêve instaurée le 21 mai à la faveur d’une médiation égyptienne, après une nouvelle guerre entre Israël et le Hamas palestinien. Cette visite vise entre autres à «approfondir les mécanismes autour d’un accord» sur la bande de Ghaza et à discuter des questions de la reconstruction de l’enclave palestinienne, notamment «l’engagement d’Israël à faire revenir ses soldats et civils» de la bande de Ghaza, a indiqué sur Twitter Gabi Ashkenazi à sa descente d’avion. Il faisait référence aux corps de deux soldats tués au combat en 2014 et aux deux civils de nationalité israélienne entrés de leur propre gré dans l’enclave palestinienne et détenus depuis. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est également attendu au Caire, selon une source sécuritaire égyptienne, qui n’a pas fourni plus de détails. Parallèlement, le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel, devait se rendre hier dans les territoires palestiniens. Selon le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein al-Sheikh, il doit également «discuter de ce à quoi Jérusalem et ses lieux saints sont exposés, de la reconstruction de Ghaza et du dialogue national palestinien», entre les deux principales formations palestiniennes, le Fatah et le Hamas. Toutefois, il est peu probable que cette première rencontre donne beaucoup de résultats, car si la région veut connaître la paix, les Israéliens devront être prêts à faire beaucoup de concessions pour être en mesure de dialoguer sérieusement avec les Palestiniens. Or, avec la dernière présentation du plan de paix proposé par l’administration Trump il y a près d’un an et demi, il est évident que les dirigeants israéliens actuels sont incapables d’accepter que le peuple palestinien ait le droit à un territoire et à un État indépendant sur lequel il n’aurait aucun contrôle. Plus que le refus de céder des terres qu’il a confisquées en premier lieu aux Palestiniens, l’État hébreu semble surtout incapable d’envisager d’abandonner la domination qu’il exerce sur ce peuple, fait apatride par l’Occident il y a soixante-dix ans de cela. Il faudra certainement attendre l’arrivée de nouvelles personnalités au pouvoir en Israël pour espérer voir peut-être la politique envers les Palestiniens évoluer positivement.

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