L’APC de Béjaïa semble vivre une situation qui est partie pour durer si les deux parties en conflit, d’une part, le maire par intérim et ses camarades et, de l’autre, les élus majoritaires, ne se mettent autour d’une table pour aplanir leurs différends.
Par H. Cherfa
Les élus majoritaires ne cessent de multiplier les déclarations depuis plusieurs semaines, notamment à la suite du séisme qui a frappé le 18 mars dernier la ville de Béjaïa, montrant «leur bonne volonté à aller de l’avant». A vrai dire, la crise que vit l’APC de Béjaïa remonte au limogeage, il y a quelques mois, de l’ancien maire Hocine Merzougui, avant que celle-ci ne s’exacerbe après le séisme de mars dernier suite à une différence de vision sur la gestion de l’après-séisme. Hier, les élus majoritaires sont revenus à la charge par un nouveau rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils ont arboré des pancartes sur lesquelles étaient portés des slogans résumant la situation à laquelle ils font face, non sans interpeller les autorités afin d‘intervenir pour mettre fin à ces couacs : «Non à la remise en cause de la souveraineté populaire», «Halte au harcèlement exercé sur les élus du peuple», «Non au blocage de l’APC de Béjaïa», «Touche pas à la souveraineté populaire des APC», «Non au marchandage avec les deniers publics», entres autres. Ils dénoncent, à l’occasion, «la remise en cause de la souveraineté populaire, la non prise en charge des doléances de la majorité des élus, la fuite en avant des autorités concernées devant la crise qui secoue l’APC de Béjaïa». Dans une déclaration publiée quelques jours avant le sit-in, les élus majoritaires qui continuent de montrer leur bonne foi pour la bonne marche de l’APC, interpellent les autorités concernées afin d’intervenir pour «débloquer» l’APC de Béjaïa et permettre «le vote du budget primitif» qui n’est pas encore adopté et mettre fin au mépris affiché envers les élus et la violation de la règlementation en vigueur, dont le code communal. Ils dénoncent, par ailleurs, «les tentatives de blocage délibéré de l’APC et avertissent sur les conséquences qui découleraient de cette situation».
H. C.