Au troisième jour de l’Aïd El Adha, une grande partie des commerces est restée fermée, au grand dam des citoyens. A Alger-Centre, la tension sur le pain était perceptible dans différents quartiers à cause de la non réouverture de plusieurs boulangeries. «Le pain est disponible à la rue Burdeau, mais il faut faire la chaîne», apprend-on auprès d’un citoyen. Et pour cause, l’une des deux boulangeries n’était pas de service, alors que la demande était importante après les deux jours de fête. La boulangerie du boulevard Mohamed 5, bien qu’ouverte les jours de l’Aïd, a assuré quelques fournées hier matin, avant de baisser rideau dans l’après-midi.
Ce scénario est le même à travers différentes localités où les commerçants, concernés ou non par la permanence établie par le ministère du Commerce, tardent à adopter le rythme de travail habituel. Des habitants craignent que cette situation perdure jusqu’à la semaine prochaine, ce qui risque de provoquer d’autres pénuries. D’ailleurs, force est de relever que des commerces de fruits et légumes demeurent quasiment vides, faute d’approvisionnement. La faille est du côté des agriculteurs qui n’ont pas approvisionné le marché faute de travailleurs, croit-on savoir. Ces derniers n’ont toujours pas repris après l’Aïd, certains d’entre eux résidant loin de leur lieu de travail. «Il fallait faire des stocks avant l’Aïd pour pouvoir continuer à approvisionner le marché en fruits et légumes de saison juste après les fêtes religieuses», suggère un commerce au centre d’Alger, dont les étals étaient presque vides depuis le 2e jour de l’Aïd. Même les transporteurs tardent à assurer un «service normal». Plusieurs lignes entre le centre de la capitale et les banlieues Est et Ouest sont peu desservies. Les fast-foods et autres restaurants sont dans leur grande majorité encore fermés, pénalisant les nombreux employés et fonctionnaires de retour à leur poste de travail au niveau des grandes villes du pays.
Massi Salami