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vendredi 19 avril 2024

Commerce électronique : L’Algérie rattrape petit à petit son retard…

«L’Algérie se classe à la quatrième place en Afrique en termes de commerce électronique et passe de la 109e place à la 80e au niveau mondial», a indiqué, hier, le ministre de la Poste et Télécommunications, Brahim Boumzar, dans son tweet.

Par Thinhinene Khouchi

Selon le dernier rapport publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, «l’Algérie est classée à la quatre-vingtième place au niveau mondial et quatrième en Afrique». Le ministre de la Poste et Télécommunications, Brahim Boumzar, a indiqué, sur son compte tweeter, que «l’Algérie gagne alors 29 places au niveau mondial, passant de 109e à la 80e place», selon l’indice mondial du commerce électronique, établi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Boumzar a expliqué que cette amélioration était due aux efforts de l’État dans le domaine de l’utilisation universelle de l’Internet et de l’inclusion financière. Outre l’amélioration du classement postal algérien selon l’Union postale universelle et grâce au lancement du paiement électronique en octobre 2016, le commerce électronique commence à prendre son envol en Algérie. Le ministre a indiqué qu’en raison de la pandémie de coronavirus, le recours à ce type de transactions financières en ligne a été favorisé. «Cette crise sanitaire a eu pour effet positif de faire prendre conscience au citoyen de l’importance des nouvelles technologies de l’information et de la communication», a-t-il souligné. Aussi, il est à rappeler que lors d’un webinaire organisé par le WTC Algiers sur la transformation vers l’e-commerce, le directeur général du World Trade Center d’Alger (WTC Algiers), Ahmed Tibaoui, avait indiqué que «le marché algérien recèle un énorme potentiel de croissance en matière de commerce électronique à la faveur d’un déploiement à grande échelle des nouvelles technologies conjugué à une forte volonté politique pour moderniser les activités économiques». Tibaoui avait estimé que le taux de pénétration important de l’Internet, l’utilisation croissante des nouvelles technologies et les compétences jeunes dans ce domaine, font de l’Algérie un marché à fort potentiel de croissance au niveau du commerce électronique. Selon lui, l’Algérie accuse actuellement un retard par rapport aux autres pays dans ce créneau porteur, mais peut rattraper ce gap «très rapidement». «Tout ce que nous avons perdu, nous pouvons le récupérer en un peu de temps. Les outils nécessaires existent pour le décollage de l’e-commerce», affirmait Tibaoui, tout en reconnaissant que «le développement de ce créneau gêne les intérêts de certaines parties qui ont peur de la transparence des transactions». «L’Algérie peut même, à l’avenir, exporter ses services et assister en particulier le développement des marchés africains», a souligné le directeur du WTC Algiers. Dans ce sens, le directeur générale de Dzigital Agency et Dzigital School, Mohamed Nadir Meddour, avait appelé à algérianiser les solutions dans le domaine de l’e-commerce afin d’adapter les outils utilisés au contexte local. Il a fait remarquer que des plateformes conçues par des start-up algériennes sont déjà disponibles pour satisfaire les besoins du marché. «Il faut que les opérateurs nationaux soient proactifs. Le développement de l’e-commerce en Algérie peut se faire en local sans recourir aux compétences étrangères, ce qui permettra d’éviter les dépenses en devises», a-t-il expliqué. De son côté, le développeur algérien à Amazon, Lamine Kacimi, a insisté sur l’importance de la formation et de l’adaptation des différents programmes aux nouvelles réalités du marché, pour réussir la transformation vers l’e-commerce. «Nous n’allons pas démarrer à zéro, mais nos formations doivent être adaptées», a-t-il souligné.
T. K.

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