Le ministère du Commerce a annoncé, dans un communiqué, l’autorisation pour les exportateurs et les opérateurs économiques d’exporter les produits du terroir, tels que le frik, dioul, mermez et différents types de pâtes alimentaires et ce, à la condition que la matière première utilisée ne soit pas subventionnée par l’Etat.
Par Farid M.
Selon la même source, l’annonce de ces mesures est intervenue après l’étude élaborée par le groupe de travail technique qui a regroupé les secteurs du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture autour du thème d’exportation des produits agroalimentaires dérivés et dont des matières premières subventionnées entrent dans leur composition. Selon le même communiqué, ces autorisations ont été décidées par le groupe technique, avec «un souci total de respecter la condition relative à ce que les produits destinés à l’exportation ne reçoivent aucun remboursement du budget de l’Etat». Le ministère précise, à ce propos, qu’il a été autorisé l’exportation des produits du terroir, comme le frik, dioul et mermez, et ce, conformément aux tarifs douaniers fixés. Il a été également autorisé d’exporter les produits agroalimentaires dérivés ou ceux dont les matières premières subventionnées entrent dans la composition, comme les différents types de pâtes alimentaires, le couscous, la semoule et la farine, à condition que l’exportateur prouve que la matière première utilisée dans la production des produits destinés à l’exportation a été importée par lui ou acquise du marché local (production nationale).
L’autre condition est qu’elle n’influe nullement sur l’approvisionnement régulier du marché national, et ce, en soumettant les opérateurs économiques activant dans ce domaine à un engagement visé par les services de commerce de wilayas et les services des douanes relevant du même territoire.
A ce propos, le ministère a indiqué qu’il sera procédé à la mise en place d’un mécanisme de calcul du différent entre le prix réel et le prix subventionné du blé par les services de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), dans le cadre d’une commission sectorielle technique commune, en vue de verser le différent, à savoir le prix réel importé par les opérateurs économiques exportateurs.
En dernier, le communiqué a fait savoir qu’il a été, dans le même contexte, autorisé d’exporter les produits agroalimentaires produits selon le mécanisme du régime douanier «admission temporaire en vue d’améliorer la fabrication» dans la production et l’étiquetage.
Plus de 1,4 million de commerçants ont obtenu leurs registres du commerce
électroniques
Le ministère du Commerce a fait savoir que plus de 1,4 million de commerçants avaient obtenu les registres du commerce électroniques, indiquant que le total des commerçants inscrits au niveau du Centre national du registre du commerce (Cnrc) avait dépassé 2,1 millions.
Dans un bilan des activités les plus importantes durant le premier semestre de l’année en cours, le ministère du Commerce a précisé que le nombre de commerçants ayant obtenu les registres du commerce électroniques avait atteint 1 462 488. Le nombre total des commerçants inscrits au niveau du Cnrc s’est élevé, selon la même source, à
2 164 037, dont 1 948 805 personnes physiques et 215 332 personnes morales. Par ailleurs, et en ce qui concerne le renforcement des mesures de contrôle sur les marchés et les commerces dans le but de faire respecter les mesures de prévention contre la propagation du coronavirus (Covid-19), le bilan du ministère a fait état de 194 237 interventions effectuées jusqu’au 31 mai dernier, ajoutant que le nombre des espaces commerciaux ayant respecté le protocole sanitaire avait atteint 191 657 (98,67 %), alors que 2 580 autres n’ont pas respecté ces mesures de préventions (1,33 %).
Durant la même période, 2 751 infractions ont été constatées, donnant lieu à 740 propositions de fermeture, a fait savoir le bilan. En matière de commerce extérieur, notamment l’encadrement des importations, le bilan a fait état de la soumission de l’activité d’importation des biens destinés à la revente en l’état à un cahier des charges, de la création d’un fichier national des opérateurs activant dans le domaine de l’importation des biens destinés à la revente en l’état et de la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’analyse des programmes d’estimation de ce type d’importation, en sus de la création d’un mécanisme de rationalisation des importations des matières premières et des marchandises.
Le ministère a en outre précisé que ces mesures avaient contribué sensiblement à la réduction du déficit de la balance commerciale durant les cinq premiers mois de l’année en cours, avec un taux de 67 %, comparativement à la même période de l’année 2020 (déficit de 1,2 milliard USD contre 3,8 milliards USD). S’agissant de la promotion des exportations, le même bilan a souligné la prise de plusieurs mesures, dont notamment la finalisation de l’élaboration du document relatif à la stratégie nationale de l’exportation et la création d’un fichier national des exportateurs hors hydrocarbures, indiquant que les mesures prises avaient contribué de façon sensible à l’augmentation des exportations hors hydrocarbures qui ont atteint, durant les quatre premiers mois de l’année en cours, 1,4 milliard USD contre 694 en 2020, soit une croissance de 64 %.
F. M.