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mercredi 31 mai 2023

Commentaire

A moins de dix mois de la prochaine élection présidentielle, les ambitions se font plus pressantes et de nouveaux candidats à la course à l’Élysée sont de plus en plus nombreux à se déclarer. C’est ainsi que cette semaine un nouveau nom est encore venu s’ajouter à la liste des prétendants à l’investiture du parti des écologistes. Après Éric Piolle, Yannick Jadot, Sandrine Rousseau et Jean-Marc Governatori, c’est au tour de la présidente de Génération Écologie, Delphine Batho, d’officialiser cette semaine sa candidature pour la présidentielle. «Je suis candidate à la primaire des écologistes parce que protéger les Français et les Françaises du réchauffement climatique, des effets, des impacts liés à la destruction de la nature est désormais une question de sécurité nationale dont il faut tirer toutes les conséquences et qui implique à mes yeux une autre écologie», a expliqué l’ancienne ministre. «Le sens de ma candidature, c’est de vouloir préparer les écologistes à l’exercice des responsabilités pour convaincre les Françaises et les Français d’essayer le bonheur de l’écologie», a-t-elle poursuivi. «Le sens de ma candidature, c’est de garantir qu’il y aura un bulletin de vote écologiste au premier tour de l’élection présidentielle», a précisé Delphine Batho, qui «considère que les écologistes sont en situation d’être au second tour s’ils s’en donnent les moyens et s’ils font un travail de crédibilité, de culture de gouvernement». Delphine Batho est ainsi la cinquième candidate à la primaire des écologistes, qui est prévue en septembre. Elle sera opposée au maire de Grenoble, Éric Piolle, à l’eurodéputé Yannick Jadot, à l’ex-numéro deux du parti Sandrine Rousseau, et à Jean-Marc Governatori, coprésident du parti Cap Écologie. Celle qui est «pour la régulation écologique de l’économie de marché» dit «assumer d’être pour la décroissance, d’être pour un équilibre entre les nécessités humaines et les nécessités de la préservation du vivant». «L’écologie politique est née parce que jamais on ne tient compte dans les décisions des nécessités du climat, de la biodiversité. Le chemin de l’autre écologie, c’est un chemin d’équilibre entre ces nécessités», a plaidé Delphine Batho. Pour elle, «même si l’écologie progresse, cette progression est trop lente. Elle est plus lente que la fonte des glaciers, que les incendies, les catastrophes. […] Il faut que les écologistes soient en capacité de prendre rapidement les responsabilités». «Cela implique une autre écologie, qui s’adresse à toutes et à tous, qui assume sa dimension régalienne et républicaine, qui assume la décroissance, et qui est aussi indépendante par rapport aux anciens clivages partisans, c’est le sens de l’autre écologie que je propose». Reste à voir si cette énième candidature trouvera son public parmi les électeurs écologistes qui devront voter aux deux tours de la primaire qui se tiendront du 16 au19 septembre, puis du 25 au 28 septembre. Il sera surtout intéressant de voir si la percée surprise des écologistes lors des élections municipales de 2020 sera suivie d’une augmentation de leur score à la prochaine présidentielle, ou si finalement Europe Écologie Les Verts n’avait fait que profiter de l’abstention due à la crise sanitaire liée au Covid-19.
 

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