15.9 C
Alger
vendredi 2 juin 2023

Commémoration des massacres du 8 mai 45: Rebiga : les jeunes d’aujourd’hui ont le droit d’être fiers de leur glorieuse histoire

L’Algérie a commémorée, hier, le 78e anniversaire des événements tragiques du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, où les forces coloniales françaises ont fait subir à des milliers d’Algériens, sortis ce jour-là pour réclamer leur droit à la liberté et à l’indépendance, les pires souffrances, suivies d’exécutions sommaires. Un crime atroce qui restera à jamais gravé dans la mémoire.

Par Louisa A. R.

Une célébration marquée par l’attachement indéfectible du peuple algérien à son histoire et à sa mémoire. L’histoire et la mémoire confirment à chaque fois que les Algériens ont été main dans la main depuis le début de l’occupation coloniale jusqu’à la restauration de la souveraineté nationale, a déclaré le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, lors de sa visite dans la wilaya de Sétif pour la commémoration du 78e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Cette journée est considérée comme la première étincelle qui a déclenché la glorieuse révolution de Libération, a-t-il encore déclaré.
Le ministre a souligné que «la jeunesse d’aujourd’hui a le droit d’être fière de sa glorieuse histoire, source de notre fierté et inspirant les générations au fil du temps». «Quand nous remémorons ces massacres, nous nous souvenons des sacrifices et des souffrances que le peuple algérien a endurés», a-t-il ajouté. Le ministre a salué les décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de proclamer cette date, journée nationale de la mémoire, il y a trois ans. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a appelé également les historiens et les chercheurs à approfondir les études et les recherches sur les massacres du 8 mai 1945 et les génocides commis par le colonisateur français à l’encontre du peuple algérien, afin d’en tirer des enseignements. Il a réitéré l’appui de son secteur à toutes les contributions sérieuses visant l’écriture des différentes haltes de l’histoire de la lutte du peuple algérien, notamment celles liées aux massacres du 8 mai 1945, à l’histoire du mouvement national et à la Révolution du 1er novembre, en consécration de la démarche d’édification et de consolidation de l’identité nationale algérienne et de l’histoire nationale.
Les documents historiques et les témoignages encore vivants révèlent que les assassinats de masse se sont poursuivis sur plusieurs semaines et se sont propagés à d’autres régions du pays et font état de la souffrance endurée par les citoyens lors de ces terribles massacres ayant fait de Sétif, Guelma et Kherrata un charnier inimaginable. Ces évènements étaient une expression de la maturité de la réflexion nationale et portaient le caractère d’un soulèvement pacifique, traduit sur le terrain par des manifestations tenues dans différentes régions du pays, selon des historiens qui s’accordent à dire que les Algériens étaient accablés par le cumul des crises complexes et interminables liées principalement aux affres de la colonisation.
Les statistiques font état de plus de 45 000 martyrs tombés lors de ces massacres, mais les rapports des forces coloniales n’ont pas fourni de chiffres sur les exécutions sommaires perpétrées par les milices de la mort à l’encontre de citoyens désarmés, selon ces mêmes historiens qui estiment que les massacres du 8 mai 1945 n’ont pas encore pris leur juste place dans les recherches, les études et la documentation, ce qui nécessite l’intensification des efforts pour faire la lumière sur ces événements et sur les réactions face à ces tragiques évènements. La mission principale des acteurs du domaine aujourd’hui est de consolider l’écriture de l’histoire des massacres du 8 mai 1945 pour les générations montantes afin de préserver la mémoire collective, recommandent des universitaires qui soulignent la nécessité de mettre l’accent sur les innombrables exécutions, tueries collectives et tortures, entre autres crimes abjects commis sous la bannière d’une politique d’Etat. Le président de la République a été catégorique en affirmant, lors de sa dernière entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, que l’Algérie ne renoncera jamais au dossier de la Mémoire et ne marchandera avec aucun pays cette question.

L. A. R.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img