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mardi 19 mars 2024

Clôture de la première réunion régionale du Programme «SOLIFEM»: La CGEA pour des mesures incitatives afin d’encourager l’investissement

La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) de Saïda Neghza souligne la nécessité d’appliquer des mesures incitatives pour encourager l’investissement en Algérie et appelle les jeunes à intégrer les organisations patronales pour bénéficier d’une protection, de facilitations et de l’aide de l’État en vue de réussir leur projet.

Par Louisa A.R.

Pour Bendriss Ahmed, représentant des jeunes entrepreneurs algériens à la CGEA et chef d’entreprise, il faut d’abord simplifier les notions telles que l’investissement, les impôts, qui font peur aux jeunes. «Pour encourager l’investissement, il faut d’abord simplifier la notion investissement et impôts aux jeunes afin de les aider à se lancer dans ce créneau sans avoir peur des répercussions et des obstacles», a-t-il expliqué au 2e jour de la première réunion régionale du Programme «SOLIFEM», portant mécanismes de transition de
l’économie informelle vers l’économie formelle par le biais du dialogue social. L’entrepreneur qui intervenait au nom de la présidente de la CGEA, a insisté également sur les mesures incitatives pour encourager les jeunes à investir en Algérie. Parmi ces incitations, il a cité l’exonération sur les impôts, notamment au début du lancement du projet, ainsi que la réduction des cotisations à la sécurité sociale. Le jeune entrepreneur a suggéré aux jeunes porteurs de projet d’intégrer les organisations patronales afin de bénéficier de protection, de formation et de l’aide du patronat et de l’Etat. Pour les attentes des jeunes du patronat, Bendriss a cité l’aide financière et morale pour le jeune entrepreneur. «Le patronat est l’intermédiaire idéal avec l’État pour bénéficier de facilitations pour l’investissement et la levée des contraintes sur l’acte d’investir en Algérie». La présidente de l’organisation patronale CGEA, Saida Neghza, a remercié le responsable du projet, Daniel Cork, et loué l’excellence de la relation et de la coopération de la CGEA avec l’OIT. Elle a relevé la pertinence du projet au regard du poids de l’économie informelle et ses répercussions négatives sur l’économie nationale. Lancé en 2021, le projet SOLIFEM vise à consolider les mécanismes du dialogue social aux plans national et régional en vue de passer vers une économie formelle et faire face aux risques de l’informalisation. Daniel Cook, le Conseiller technique principal du projet de l’OIT intitulé «Un travail sans obstacles», a salué l’expérience algérienne en matière de validation des compétences acquises par expérience, estimant que l’Algérie était «un Etat pionnier en la matière», à même de faciliter le passage de la main-d’œuvre de l’économie informelle vers l’économie formelle. Pour sa part, le directeur général de l’emploi et de l’insertion au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Charaf Eddine Boudiaf, a fait savoir que l’étude a concerné les secteurs de l’Agriculture, du bâtiment, du Commerce et de l’Artisanat, de par la main-d’œuvre importante qui y est employée de manière informelle, précisant que l’étude a ciblé des wilayas pilotes et sera généralisée, à l’avenir, aux autres wilayas. Boudiaf, qui est également chargé du projet «SOLIFEM» en Algérie, a précisé que le dispositif de certification des compétences acquises par expérience ouvrira les perspectives d’intégration à l’économie formelle aux jeunes activant dans l’économie parallèle. Les travaux de la la première réunion régionale du Programme «SOLIFEM» ont été sanctionnés par une série de propositions et de recommandations, permettant, selon les participants, de réussir la transitions de l’informel vers le formel et encourager l’investissement. Les participants à cette rencontre ont préconisé de prendre des mesures nécessaires pour lutter contre l’informel à travers le dialogue au niveau local et régional adaptées à chaque pays. Les participants ont également insisté sur les mesures incitatives permettant aux entrepreneurs de réaliser leur projets et de leur garantir la protection sociale et sanitaire, dans le cadre du respect de la loi du travail. Il est recommandé aussi de renforcer le contrôle de l’activité informelle, de créer un environnement serein pour les employeurs et employés, d’exercer leurs droits et de participer au dialogue social. Pour conclure, les participants ont exigé de valoriser le programme de développement à la faveur des terres occupées.

L. A. R.

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