A Mostaganem, il y a toujours eu des phénomènes souvent inexplicables, mais le plus récurrent c’est celui des conducteurs des deux roues. Les motocyclistes assez visibles à l’approche de l’été, sillonnent les artères de la ville, terrorisant souvent les autres usagers de la route par des agissements périlleux.
Par Lotfi Abdelmadjid
Des motos il y en a de toutes les catégories. Celles de catégorie A d’une cylindrée comprise entre 50 et 80Cc (Cm3) sont soumises au permis de conduire avec la catégorie A1. Le A2 concerne les motards qui conduisent les motocycles de catégorie B d’une cylindrée comprise entre 80 et 400 Cc, et la catégorie C de plus de 4. Le reste, soit celles dont la cylindrée n’excédant pas 50 Cc, n’ont pas besoin de permis de conduire. Sachant cela, nous soulignerons que le domaine des deux roues est une jungle jamais débroussaillée. Le manque de contrôle a impulsé le désordre dans la circulation routière en ville comme en rase campagne. Ce qui est désolant, c’est qu’une majorité de motards ne respecte pas le code de la route. Beaucoup grillent les feux rouges, roulent en sens interdit, roulent sur les trottoirs, ne portent jamais de casque, certains roulent la nuit sans feux même sur les double voies et les voies rapides, embarquent des enfants des fois jusqu’à trois, sans oublier les nuisibilités sonores qui en saison estivale empoisonnent la vie des riverains. Aujourd’hui, ce fléau a proliféré à Mostaganem. Ces individus commettent des délits, car ne pas respecter le code de la route est un délit manifeste. Tout porte à croire que ces gens semblent être convaincus qu’ils ne sont pas concernés par le code de la route. Ce qui est étrange et tout le monde l’a déjà remarqué, aucune infraction commise par un motocycliste n’est pénalisée par ceux qui doivent veiller à l’ordre public. Griller un stop ou griller un feu rouge par un motard paraît ne pas être une infraction, alors que ce comportement peut provoquer inévitablement des accidents. Aujourd’hui, tous les moyens existent pour que l’autorité publique soit rétablie en commençant par l’application de la loi tant pour les motards que pour les automobilistes. Pourquoi aux automobilistes on exige de respecter scrupuleusement le code de la route et pas aux motocyclistes ? Cela reste quand même inexplicable. Si nous comptabilisons le nombre d’accidents, nous constaterons que les motos s’impliquent davantage dans la tragédie routière. Un tel comportement non pénalisé portera sans nul doute des préjudices irréparables.
Routes : le wali veut mettre fin à l’anarchie en prévision de la saison estivale
Soucieux des incommodités du trafic automobile et conscient de la léthargique situation des commissions de circulation et de transport, le chef de l’exécutif Aissa Boukahya veut reprendre en main la question de la circulation routière dans la wilaya.
Le wali s’est rendu compte des failles dans les modes de circulation à travers la wilaya et préconise de mettre sur pied de vrais mécanismes pour permettre une fluidité dans le trafic automobile afin d’affronter la prochaine saison estivale. Cette anticipation est louable, car durant la saison estivale le parc automobile triple avec l’avenue des vacanciers. La wilaya de Mostaganem devra être prête afin d’éviter les étranglements et les bouchons à travers les agglomérations surtout côtières.
A cet effet, le wali a réuni son staff au niveau du cabinet pour débattre de la problématique de la circulation qu’il souhaite réguler en installant une commission de transport et de circulation. C’est en présence du président de l’APW et du secrétaire général de la wilaya que cette structure composée de la gendarmerie, la police, la Protection civile, des directeurs d’exécutif concernés par la problématique, des chefs de daïra, des présidents d’APC et des bureaux d’études lesquels seront chargés d’étudier le phénomène du trafic automobile et mettre sur pied un plan de circulation servant à décongestionner le flux des véhicules en période de vacances. Le wali souhaite avoir un plan qui non seulement contribuerait à améliorer le trafic automobile, mais surtout rendre plaisant le quotidien des habitants de la wilaya. Les aspects sur lesquels se focalise le premier responsable de la wilaya sont d’abord corriger les points noirs accidentogènes, ensuite réorganiser des parkings sur les plages de la wilaya et à l’intérieur des grandes agglomérations, la réhabilitation des plaques de signalisation horizontales et verticales mais surtout les plaques d’indication routière qui pour lui sont quasi inexistantes. D’autre part, Aissa Boulahya s’est intéressé à l’organisation des parkings des plages qu’il faut aussi prendre en charge convenablement à travers les 42 plages qui seront officiellement ouvertes en été en nommant un responsable dans chaque plage. C’est avec l’assistance des services de sécurité que le wali veut rétablir l’ordre sur les plages. D’autre part, le wali se penche également sur les poids lourds à l’entrée du port qui incommodent au quotidien la vie des citoyens. Il espère intégrer cette question dans la future organisation par la création d’une zone de camionnage en extra-muros. Quant au trafic en milieu urbain, le wali reste intransigeant afin de mettre fin à l’anarchie qui y règne. A la fin de rencontre, le wali a insisté sur la stricte application des consignes données afin de garantir aux estivants une saison estivale sécurisée et sereine.
L. A.