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vendredi 29 mars 2024

Cinéma: Le deepfake progresse de plus en plus

Verra-t-on un jour George Clooney dans «Plus belle la vie» ou Ryan Gosling dans «Demain nous appartient» ? Si à première vue cette question paraît fantaisiste, elle l’est beaucoup moins au regard du développement du deepfake ces derniers mois. Cette technique basée sur l’intelligence artificielle consiste à substituer numériquement le visage d’une personne par celui d’une autre. Un procédé qui a connu un réel essor avec l’application chinoise Zao permettant de se transformer en Leonardo Di Caprio en quelques secondes. Depuis cette application grand public au résultat plutôt aléatoire, la technologie a réellement progressé au point de s’inviter dans le monde de la télévision. En novembre dernier, «Plus belle la vie» est la première fiction française à s’immiscer dans la brèche un peu par hasard. En pleine pandémie de coronavirus, l’actrice Malika Alaoui est cas contact. Pour ne pas stopper toute la production du feuilleton, les équipes ont recours à une doublure, Laura Farrugia, sur laquelle on «greffe» numériquement le visage de l’actrice absente. «Initialement pendant le confinement j’avais eu cette réflexion : si un jour on a un pépin comment fait-on ? Et on avait pensé au deepfake», confie au HuffPost Géraldine Gendre, productrice du feuilleton à succès. «Quand le cas s’est présenté, nous étions coincés et pour assurer la livraison des épisodes à France 3 nous n’avons pas eu d’autres choix que de remplacer notre actrice sur certaines séquences. On aurait pu tourner de dos avec une doublure mais ça n’aurait pas aussi bien rendu à l’écran. Le deepfake s’est avéré très utile dans cette situation».
Au total, quatre séquences ont été réalisées grâce à cette technique. Des centaines d’images des deux actrices ont été collectées pour reconstituer une palette d’expressions du visage et ainsi établir la correspondance parfaite.
C. M.

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