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vendredi 29 mars 2024

Chute

Si Anne Hidalgo était tout sourire le 19 septembre dernier lors du congrès socialiste qui s’est tenu à Villeurbanne, après que son plus fervent soutien au PS pour l’investiture socialiste, le Premier secrétaire, du parti Olivier Faure ait été réélu, sont humeur risque de s’assombrir au vu des récents sondages qui démontre non seulement qu’il n’y a pas de dynamique après l’annonce de sa candidature pour la présidentielle, mais qu’au contraire elle chute brutalement dans les études d’opinions. Elle qui n’arrivait déjà pas à s’envoler au-delà des 7% baisse aujourd’hui à 4% d’intentions de vote pour le scrutin présidentiel. Un chiffre qui inquiète son entourage surtout alors que sa famille politique dans son ensemble continue à perdre de la vitesse. Le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est ainsi lui seulement crédité entre 7,5 et 8% des intentions de vote, alors que l’ex-ministre PS Arnaud Montebourg, pas soutenu par son parti, obtient des scores similaires à Hidalgo, entre 4 et 4,5%. Côté EELV, Yannick Jadot est donné entre 5 et 6% et Sandrine Rousseau entre 3 et 4%. Un désaveu pour la candidature écologiste en l’état des intentions de votes. Tous les autres candidats testés ne dépassent pas la barre des 3%. Ceux qui appelaient il y a quelques mois à une candidature unique à gauche s’inquiétaient ainsi de voir ce scénario se concrétiser avec un éparpillement des votes et surtout une guerre inévitable entre des courants qui pourraient se réunir dans un même programme pour canaliser le vivier des électeurs de gauche, voire d’extrême-gauche. Mais la guerre des égos et les ambitions des uns et des autres a rendu cette éventualité impossible. Anne Hidalgo dont l’équipe, visiblement bien trop optimiste, semblait penser il y a encore quelques jours qu’elle pourrait rassembler une partie des candidats derrière elle devra repenser cette stratégie. Reste à voir dans les semaines à venir si la maire de Paris, réélu en juin 2020, réussira à convaincre l’électorat de gauche de l’intérêt de sa candidature et surtout du bien-fondé de son programme ou si l’édile parisienne connaitra un sort aussi humiliant que celui de Benoit Hamon, candidat PS en 2017, avec ses 6% de voix. Finalement Olivier Faure qui souhaitait en juin 2020 se ranger derrière le candidat EELV pour 2022 aurait dû se tenir à cette stratégie le temps de reconstruire suffisamment son parti plutôt que de présenter une fois encore un candidat rejeté par les Français et qui risque de mettre en péril le peu de crédit que le PS à pu regagner ses cinq dernières années.   F. M.

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