Le service de chirurgie orthopédique et de traumatologie du CHU d’Oran s’est lancé, depuis quelques mois, dans des chirurgies à haut risque au profit de malades atteints d’hémophilie, a-t-on appris, hier, du chef de ce même service, le Pr Medjahed Mohamed. La chirurgie pour les malades atteints d’hémophilie est considérée comme une opération à haut risque hémorragique et infectieux, souligne le même spécialiste, ajoutant que son service est parmi les rares à pratiquer ce genre d’interventions à l’échelle nationale. Il
s’agit notamment de synovectomie, une opération qui consiste à enlever la membrane synoviale – un tissu qui tapisse les articulations – qui enfle chez les malades atteints d’hémophilie à cause des hémorragies répétitives, explique le Pr Medjahed. «Lorsque la synoviale n’est pas très abimée, nous enlevons seulement la membrane, mais lorsque l’altération est importante, nous enlevons également une partie de l’os, que nous remplaçons par une prothèse», a-t-il encore ajouté. Ce genre de chirurgie a débuté au service de chirurgie orthopédique et de traumatologie du CHU d’Oran depuis 6 mois. L’équipe du Pr Medjahed a déjà opéré cinq patients, dont trois synovectomies, une pose de prothèse de la hanche et une autre du genou. La chirurgie chez les hémophiles est particulière. Elle exige une préparation spécifique avant l’intervention pour éviter les hémorragies, explique ce spécialiste, ajoutant que des concertations avec les hématologues sont engagées à chaque étape, avant, pendant et après l’intervention.
Safy H.